Disparition du petit gibier
- Papaschultz
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Re: Disparition du petit gibier
Juste comme çà pour voir... Qui agraine le gibier à plumes?
Nous... non.
Parce que, quand on dit que l'hiver y'a rien à bouffer. çà peut être une solution.
Nous... non.
Parce que, quand on dit que l'hiver y'a rien à bouffer. çà peut être une solution.
La différence entre la stupidité et le génie, c'est que le génie a ses limites.
Re: Disparition du petit gibier
Chez nous justement , personne n' a l' envie ou le courage de pratiquer de la sorte , du coup le plus simple c' est d 'ouvrir les caisses mais juste avant l' arrivée des canardiers , histoire de rentabiliser l' investissement .Papaschultz a écrit : ↑mar. 18 juil. 2017 17:30 Juste comme çà pour voir... Qui agraine le gibier à plumes?
Nous... non.
Parce que, quand on dit que l'hiver y'a rien à bouffer. çà peut être une solution.
Re: Disparition du petit gibier
Une question bête - si ces 7k€ étaient utilisés pour construire de volière anglaises, payer des jeunes pour faire une peu de régulation / d'agrainage, pour acheter des oeufs ... est-ce qu'au bout de quelques années (2 à 4), il ne serait pas possible de re-construire une chasse de petit gibier naturel ?
Je pose la question car je chasse aussi les cocottes des inconnus... avec assez peu de plaisir, sinon celui de partager une journée au grand air avec des amis (mais il y a le golf ou la rando pour ça) ... et voir ce montant m'interpelle
Pour ceux qui ont réussi à réimplanter du petit gibier, quel a été le budget, la surface, le temps de mise en place... ? je serai interessé d'avoir vos avis
Re: Disparition du petit gibier
La volière "anglaise" est un très bon choix, j'en ai eu une 3 ans, puis une fut installée sur la commune.
Cela demande beaucoup de surveillance, piègeage et tir de nuisible.
Mais le résultat, c'est que nous avions des oiseaux qui se défendaient, et c'était un réel plaisir.
La seule chose, il faut bien choisir sa souche de faisan, à l'époque j'avais fait le choix de la souche INRA, 150 oiseaux par an, et au printemps 8 à 10 couvées naturelles sur la chasse. Ensuite la commune a choisi des oiseaux chez un éleveur quelconque, 250 oiseaux par an et 0 à 2 couvées sur la chasse
Cela demande beaucoup de surveillance, piègeage et tir de nuisible.
Mais le résultat, c'est que nous avions des oiseaux qui se défendaient, et c'était un réel plaisir.
La seule chose, il faut bien choisir sa souche de faisan, à l'époque j'avais fait le choix de la souche INRA, 150 oiseaux par an, et au printemps 8 à 10 couvées naturelles sur la chasse. Ensuite la commune a choisi des oiseaux chez un éleveur quelconque, 250 oiseaux par an et 0 à 2 couvées sur la chasse
Re: Disparition du petit gibier
Pour cela il faut de l' investissement humain , de la patience , et de ce côté là , il y a beaucoup plus facile à faire , c' est le choix que beaucoup de sociétés ont fait , mais beaucoup sont comme toi et prennent de moins en moins de plaisir ce qui est compréhensible .GGWAW a écrit : ↑mar. 18 juil. 2017 17:58Une question bête - si ces 7k€ étaient utilisés pour construire de volière anglaises, payer des jeunes pour faire une peu de régulation / d'agrainage, pour acheter des oeufs ... est-ce qu'au bout de quelques années (2 à 4), il ne serait pas possible de re-construire une chasse de petit gibier naturel ?
Je pose la question car je chasse aussi les cocottes des inconnus... avec assez peu de plaisir, sinon celui de partager une journée au grand air avec des amis (mais il y a le golf ou la rando pour ça) ... et voir ce montant m'interpelle
Pour ceux qui ont réussi à réimplanter du petit gibier, quel a été le budget, la surface, le temps de mise en place... ? je serai interessé d'avoir vos avis
Le problème c' est que l' option que tu soulèves demande des sacrifices , financiers et manuels , et que l' ensemble des chasseurs doivent aller dans le même sens , sinon c' est perdu d' avance , je pense que certains chasseurs pourront te renseigner sur l' investissement qu'ils ont fait et le travail que cela demande , moi il y a bien longtemps que j' ai lâché le morceau quand j' ai vu que trop étaient prêt à me mordre .
Re: Disparition du petit gibier
Depuis des années, plaques de fibro ou tôles en toitures légèrement inclinées pour récupérer l'eau de pluie et en dessous des déchets de moisson avec balles de blé et menues graines. Quelques bidons avec des fentes pour laisser passer le grain fixés sur des piquets mais parfois pillés par les sangliers ou blaireaux.Papaschultz a écrit : ↑mar. 18 juil. 2017 17:30 Juste comme çà pour voir... Qui agraine le gibier à plumes?
Nous... non.
Parce que, quand on dit que l'hiver y'a rien à bouffer. çà peut être une solution.
Re: Disparition du petit gibier
Chasse au lièvre en Alsace - Bas Rhin sur des territoires que je connais.
1 / Territoire vallonné, 300 ha prés,haies encore présentes, vergers importants ( agriculteur fait des pommes) présence de 2 parcelles de miscanthus et parcelles de maïs. Régulation du renard, abandon de celle des corvidés pour raison de destruction des cages pièges. Pas de lâcher de gibier. Mode de chasse devant soi et poste fixe. Je fais simple sur les 15 dernières années, sur un poste fixe on est passé de 11 lièvres vus et 1 chevreuils vu à 11 chevreuils vus et 1 lièvre vu.
Adjudicataire en place depuis 2 bail ( 18 ans 1 bail = 9 ans ) et bail en cours. Nb 1 sanglier vu en 2 bail. Et depuis 1 an 7 chevreuils victimes du " gummikiller " ( expression utilisée par nos voisins allemands pour désigner la prédation par les automobiles, gummikiller se traduit par tueur à pneus ) Modification du biotope par défrichage de haies de bordures pour création d'un chemin carrossable permettant l' accès à la construction d'une ligne à haute tension. Les animaux à présent s'aventurent sur la voie rapide toute proche. 2 chasse au petit gibier par an, 15 fusils maximum, tableau moyen 2 coqs 1 lièvre à présent.
2/ Territoire de 600 ha situé dans le Kochersberg ( région à la terre la plus fertile du 67 ) Situation au milieu des années 60, haies cultures variées, garde chasse ( agriculteur ) sur place, piégeage du renard et "boum boum régulation permanente à tir des becs droits ( corvidés ) adjudicataire Marcel mon regretté maître de chasse. 3 battues au lièvre par saison, 200 lièvres par battue. Plus une battue pour la reprise de lièvres par la FDC, prise de 100 lièvres. Destinés à d'autres départements de la France de l' intérieur en mal de présence de ce gibier. A ce jour au bout de 15 pièces tirées par battue, on arrête et direction le repas de chasse. Le biotope est à présent 100 % céréales ( maïs en majorité ) les haies un souvenir. Le paysage en hiver fait penser au Sahara.
Rappel pour l'Alsace ( pour les tenants ici des idées reçues ). C'était avant tout une région de chasse au petit gibier principalement. Le prix des chasses de plaine flambaient tous les 9 ans aux adjudications, des grands ténors du barreau français et autres industriels faisant monter la " mayonnaise". Les chasse de foret et moyenne montagne n'étaient louées que par les locaux et riverains pour des prix plus que contenus. Depuis les années 70 et la modification de l' agriculture tout ceci c'est inversé.
1 / Territoire vallonné, 300 ha prés,haies encore présentes, vergers importants ( agriculteur fait des pommes) présence de 2 parcelles de miscanthus et parcelles de maïs. Régulation du renard, abandon de celle des corvidés pour raison de destruction des cages pièges. Pas de lâcher de gibier. Mode de chasse devant soi et poste fixe. Je fais simple sur les 15 dernières années, sur un poste fixe on est passé de 11 lièvres vus et 1 chevreuils vu à 11 chevreuils vus et 1 lièvre vu.
Adjudicataire en place depuis 2 bail ( 18 ans 1 bail = 9 ans ) et bail en cours. Nb 1 sanglier vu en 2 bail. Et depuis 1 an 7 chevreuils victimes du " gummikiller " ( expression utilisée par nos voisins allemands pour désigner la prédation par les automobiles, gummikiller se traduit par tueur à pneus ) Modification du biotope par défrichage de haies de bordures pour création d'un chemin carrossable permettant l' accès à la construction d'une ligne à haute tension. Les animaux à présent s'aventurent sur la voie rapide toute proche. 2 chasse au petit gibier par an, 15 fusils maximum, tableau moyen 2 coqs 1 lièvre à présent.
2/ Territoire de 600 ha situé dans le Kochersberg ( région à la terre la plus fertile du 67 ) Situation au milieu des années 60, haies cultures variées, garde chasse ( agriculteur ) sur place, piégeage du renard et "boum boum régulation permanente à tir des becs droits ( corvidés ) adjudicataire Marcel mon regretté maître de chasse. 3 battues au lièvre par saison, 200 lièvres par battue. Plus une battue pour la reprise de lièvres par la FDC, prise de 100 lièvres. Destinés à d'autres départements de la France de l' intérieur en mal de présence de ce gibier. A ce jour au bout de 15 pièces tirées par battue, on arrête et direction le repas de chasse. Le biotope est à présent 100 % céréales ( maïs en majorité ) les haies un souvenir. Le paysage en hiver fait penser au Sahara.
Rappel pour l'Alsace ( pour les tenants ici des idées reçues ). C'était avant tout une région de chasse au petit gibier principalement. Le prix des chasses de plaine flambaient tous les 9 ans aux adjudications, des grands ténors du barreau français et autres industriels faisant monter la " mayonnaise". Les chasse de foret et moyenne montagne n'étaient louées que par les locaux et riverains pour des prix plus que contenus. Depuis les années 70 et la modification de l' agriculture tout ceci c'est inversé.
«Si je rencontrais demain, au coin d'une rue, l'adolescent que j'ai été, je voudrais qu'il n'ait pas à rougir de ce que je suis devenu.»
Hélie de Saint Marc
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- Reineke
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Re: Disparition du petit gibier
, mais vrai
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
- houlotte51
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Re: Disparition du petit gibier
Je suis allé en Allemagne le week end dernier. J'ai traversé la plaine d'Alsace: une mer de maïs avec des champs remembrés de surface énorme. Dès le Rhin traversé à Kehl, je suis descendu vers le sud et là, oh surprise, une multitude de petites parcelles, une mosaïque de cultures diverses, des chaumes non retournés, des vergers, des haies et de petits bois un peu partout.
Je me suis posé la question du gibier. Ont-ils conservé les populations des années 60 puisque le biotope, lui, n'a pas beaucoup changé?
Et aussi, comment font les agriculteurs pour gagner leur vie puisque chez nous on nous a assuré que sans remembrement les exploitations agricoles sont vouées à une mort certaine?
Je me suis posé la question du gibier. Ont-ils conservé les populations des années 60 puisque le biotope, lui, n'a pas beaucoup changé?
Et aussi, comment font les agriculteurs pour gagner leur vie puisque chez nous on nous a assuré que sans remembrement les exploitations agricoles sont vouées à une mort certaine?
- Papaschultz
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Re: Disparition du petit gibier
Comme çà au coup d'oeil - la plaine du Baden-Würtemmberg est plus accueillante pour le petit gibier et en effet on voit encore beaucoup de faisans entre les bosquets.houlotte51 a écrit : ↑mer. 19 juil. 2017 14:07 Je suis allé en Allemagne le week end dernier. J'ai traversé la plaine d'Alsace: une mer de maïs avec des champs remembrés de surface énorme. Dès le Rhin traversé à Kehl, je suis descendu vers le sud et là, oh surprise, une multitude de petites parcelles, une mosaïque de cultures diverses, des chaumes non retournés, des vergers, des haies et de petits bois un peu partout.
Je me suis posé la question du gibier. Ont-ils conservé les populations des années 60 puisque le biotope, lui, n'a pas beaucoup changé?
Et aussi, comment font les agriculteurs pour gagner leur vie puisque chez nous on nous a assuré que sans remembrement les exploitations agricoles sont vouées à une mort certaine?
Par contre... çà roule énormément aussi.
Et sincèrement, l'agriculture a sa part de responsabilité, notamment pour le débuissonnage massif (Primes PAC calculées selon champs vus "découverts" d'une photo satellite=> trop de buisson ou de branches dépassent => on revoit vote dossier ou on tranche dedans) ... Mais l'hiver, c'est bien dans les chaumes des maïs qu'on lève des lièvres, il y reste toujours des grains et de la verdure à glaner.
Becs crochus.... circulation automobiles... etc... ne sont pas à négliger à mon avis.
La différence entre la stupidité et le génie, c'est que le génie a ses limites.