Des fois, Artémis ne veut pas... Et puis elle change d'avis!
Posté : lun. 15 avr. 2024 11:59
Bonjour tout le monde! Ca fait un bail... Je gardais ce récit en réserve pour quand le forum se remettrait de ses émotions, et il semble enfin guéri.
J'essaye en général de me ménager une sortie au grand air après Noël pour éliminer les vapeurs et la sensation d'enfermement, et cette année j'ai brigué une invitation de mon ami J. à chasser l'hydropote sur son territoire à une heure environ au nord de Londres. C'est la troisième année de suite qu'il m'invite généreusement, mais il est seul respondable de la gestion pour un agriculteur qui voit d'un mauvais oeil ses cultures disparaître dans ces boules de poil. Il n'en est pas à hydropote près, en ayant prélevé presque 50 cette saison! Donc me voilà au bord d'un champ en décembre, il souffle un vent à édenter les hydropotes, des rafales de 80km/h, et comme il a plu sans cesse depuis des semaines, tout est une marre de boue glissante. Ca ne se présentait pas bien. "Ce vent pourrait dévier un peu les balles..." me dit laconiquement J. Oui, mais surtout, il risque d'assurer qu'aucun gibier raisonnable ne sortira de son abri relatif. Néanmoins, en cherchant bien, nous voyons tout juste un hydropote couché au beau milieu d'un champ, il n'y a aucun couvert pour l'approcher (ce qui est une constante de ce territoire, on se retrouve toujours à ramper pour se cacher dans les légères ondulations du terrain), mais nous arrivons à l'approcher à quatre pattes à environ 50m. Seulement là, il va falloir se mettre à genoux ou assis, ajuster un tir sur une petite bête couchée, et vite avant qu'elle ne déguerpisse, et tout ça avec les pieds dans la boue profonde et ces fichues rafales. C'était mal barré, et je l'ai raté, la balle passant au-dessus de l'animal. Le temps que je recharge et il était parti. Il faut aussi préciser que ces animaux, contrairement aux chevreuils, ne s'arrêtent pas pour regarder derrière eux. Quand ils s'enfuient, c'est pour de bon.
La journée a continué comme ça, aucun hydropote debout, pas moyen de les approcher, la deuxième approche a raté quand le vent a tourné, et je me suis intégralement couvert de boue pour la dernière, qui s'est soldée par encore un tir raté lorsqu'une bourrasque m'a pris au moment d'appuyer sur la détente. J'ai du conduire en caleçon pour rentrer pour éviter de couvrir l'intérieur de la voiture de boue.
Quand Artémis ne veut pas, elle ne veut pas.
20231228_143605 by pinemarten, on Flickr
J'essaye en général de me ménager une sortie au grand air après Noël pour éliminer les vapeurs et la sensation d'enfermement, et cette année j'ai brigué une invitation de mon ami J. à chasser l'hydropote sur son territoire à une heure environ au nord de Londres. C'est la troisième année de suite qu'il m'invite généreusement, mais il est seul respondable de la gestion pour un agriculteur qui voit d'un mauvais oeil ses cultures disparaître dans ces boules de poil. Il n'en est pas à hydropote près, en ayant prélevé presque 50 cette saison! Donc me voilà au bord d'un champ en décembre, il souffle un vent à édenter les hydropotes, des rafales de 80km/h, et comme il a plu sans cesse depuis des semaines, tout est une marre de boue glissante. Ca ne se présentait pas bien. "Ce vent pourrait dévier un peu les balles..." me dit laconiquement J. Oui, mais surtout, il risque d'assurer qu'aucun gibier raisonnable ne sortira de son abri relatif. Néanmoins, en cherchant bien, nous voyons tout juste un hydropote couché au beau milieu d'un champ, il n'y a aucun couvert pour l'approcher (ce qui est une constante de ce territoire, on se retrouve toujours à ramper pour se cacher dans les légères ondulations du terrain), mais nous arrivons à l'approcher à quatre pattes à environ 50m. Seulement là, il va falloir se mettre à genoux ou assis, ajuster un tir sur une petite bête couchée, et vite avant qu'elle ne déguerpisse, et tout ça avec les pieds dans la boue profonde et ces fichues rafales. C'était mal barré, et je l'ai raté, la balle passant au-dessus de l'animal. Le temps que je recharge et il était parti. Il faut aussi préciser que ces animaux, contrairement aux chevreuils, ne s'arrêtent pas pour regarder derrière eux. Quand ils s'enfuient, c'est pour de bon.
La journée a continué comme ça, aucun hydropote debout, pas moyen de les approcher, la deuxième approche a raté quand le vent a tourné, et je me suis intégralement couvert de boue pour la dernière, qui s'est soldée par encore un tir raté lorsqu'une bourrasque m'a pris au moment d'appuyer sur la détente. J'ai du conduire en caleçon pour rentrer pour éviter de couvrir l'intérieur de la voiture de boue.
Quand Artémis ne veut pas, elle ne veut pas.
20231228_143605 by pinemarten, on Flickr