Affût et approche goire000
Posté : ven. 31 août 2018 15:30
Via ce poste je vais vous faire part des sorties d'approche et d'affût que je réalise sur notre territoire (Voir poste viewtopic.php?f=21&t=1986 )
Sortie de début juillet
Ce soir, petite sortie à trois avec comme objectif principal les sangliers.
Je vais aller me poster en bordure de bois devant les blés afin d'espérer la sortie d'un sanglier qui viendrait se délecter des céréales. En effet, on y observe déjà quelques dégâts.
Histoire de se dégourdir les jambes avant l'affût, on démarre tout les trois par le chemin principal et chacun se dispatche ensuite dans sa zone. Arrivé sur place, il y a 2 types de céréales. Je veux d'abord me placer à l'échelle prêt d'un gros chêne, mais il n'y a pas beaucoup de traces de passage dans les céréales. Je vois au loin que dans le blé plus petit et plus jaune il y a de nombreuses traces . Je me déplace donc au niveau d'un mirador de battue mais je ne suis pas satisfait par la visibilité. Je vois quand même une chevrette.
Je reviens donc en arrière et fait le tour à pieds pour accéder aux autres miradors de battue le long de la plaine. Il y a effectivement énormément de traces de sanglier dans les blés. Par contre je ne le sens pas, en plus le vent a tourné et il va maintenant de la plaine au bois.
Je prend l'option de rentrer dans le bois. Avec la chaleur, je me dit que les sangliers risquent de se souiller directement à leur sortie pour se rafraichir. Je pirsche donc lentement dans les épicéas afin de rejoindre une grande naille qui sépare une grande parcelle de vieux épicéas et une jeune remise fort fréquentée. Je continue pour aller me placer avant le carrefour où se situe une souille, et là quelque chose se dérobe du chemin (juste à côté de la souille) vers la remise mais je ne peux pas bien identifier car il y a des arbres tombés qui me masquent la vue, mais à la silhouette je suis persuadé qu'il s'agit d'un sanglier.
Je me fige, la carabine est posée sur la canne de pirsch. Le sanglier est au bord de la remise, je ne le vois pas mais je l'entends, il part lentement. Je décide donc de me poster sur le bord du chemin, le long des chênes d'Amérique, 30 m au dessus du carrefour de la souille. Je m'assieds sur mon siège de battue la carabine posée sur la canne de pirsch.
Je ne suis jamais resté si immobile de toute ma vie durant 1h30, j'avais le cœur qui tapait dans tous les sens. Souvent j'entendais du bruit et des craquements dans la remise. La nuit tombait complètement, je voyait de moins en moins. Un gros craquement se fait entendre dans la remise, et directement sort un merle, et une chouette qui vient se poser au dessus de moi (j'ai presque manqué d'avoir un infarctus). Elle restera là 10min sans me repérer.
Je ne vois maintenant plus que dans le chemin, autour il fait trop noir, il est 22h45, plus que 9min de chasse.
Soudain, une silhouette seule traverse le chemin, de la remise vers la souille, mais sans faire de bruit, je n'ai pas le temps de la mettre dans les jumelles ou la lunette pour voir ce que c'est, il fait déjà très noir. Je pense d'abord à un chevreuil tellement c'était silencieux (quand je vous dit qu'il fait noir!).
Mais rapidement du bruit et des craquement à la souille du carrefour. Je suis assis, figé, l'œil rivé dans la lunette fixé sur le chemin, je n'ai pas bougé d'un millimètre depuis 1h30. Le craquement se rapproche mais je ne vois rien.
D'un coup, un gros soufflement et une masse sombre apparait dans ma lunette. Je distingue nettement la silhouette du sanglier qui se détache des herbes claires du chemin. La croix se pose sur le pli arrière de la patte avant et le coup part, tout a été très vite. Au coup de feu, le sanglier saute en l'air, fait le dos rond et démarre en trombe en fracassant tout devant lui dans un bruit assourdissant. C'est très impressionnant, surtout qu'avec le coup de feu je suis ébloui et je ne vois plus rien du tout.
Les fracas ne durent pas et je semble entendre le bruit du sanglier battant des pattes dans les feuilles. Je tremble comme une feuille morte, je me fume trois cigarette d'affilés, je ne bouge pas et ne fais pas de bruit. Je tel au camarades pour venir me donner un coup de main. Je m'avance dans le noir avec mon gsm comme seule lampe (pas très rassuré je l'avoue) et me dirige à l'anshuss et trouve directement de grandes quantités de sang, il y en a partout, sur le sol, les arbres... la piste est très visible.
Les autres me rejoignent et avec la maglite c'est plus facile. On suit la piste sur 30m et le sanglier est là couché par terre au bord de la remise, je suis enfin délivré!!! Quelle soirée, quelle chasse! Le temps de le remonter (on l'a vidé au chalet pour pas laisser les viscère sur la zone, le coeur est littéralement explosé), de le charger, et de rentrer, je suis au lit à 2h du matin mais pas moyen de dormir, trop d'images dans la tête....
Beau sanglier mâle de 70kg.
Sortie de début juillet
Ce soir, petite sortie à trois avec comme objectif principal les sangliers.
Je vais aller me poster en bordure de bois devant les blés afin d'espérer la sortie d'un sanglier qui viendrait se délecter des céréales. En effet, on y observe déjà quelques dégâts.
Histoire de se dégourdir les jambes avant l'affût, on démarre tout les trois par le chemin principal et chacun se dispatche ensuite dans sa zone. Arrivé sur place, il y a 2 types de céréales. Je veux d'abord me placer à l'échelle prêt d'un gros chêne, mais il n'y a pas beaucoup de traces de passage dans les céréales. Je vois au loin que dans le blé plus petit et plus jaune il y a de nombreuses traces . Je me déplace donc au niveau d'un mirador de battue mais je ne suis pas satisfait par la visibilité. Je vois quand même une chevrette.
Je reviens donc en arrière et fait le tour à pieds pour accéder aux autres miradors de battue le long de la plaine. Il y a effectivement énormément de traces de sanglier dans les blés. Par contre je ne le sens pas, en plus le vent a tourné et il va maintenant de la plaine au bois.
Je prend l'option de rentrer dans le bois. Avec la chaleur, je me dit que les sangliers risquent de se souiller directement à leur sortie pour se rafraichir. Je pirsche donc lentement dans les épicéas afin de rejoindre une grande naille qui sépare une grande parcelle de vieux épicéas et une jeune remise fort fréquentée. Je continue pour aller me placer avant le carrefour où se situe une souille, et là quelque chose se dérobe du chemin (juste à côté de la souille) vers la remise mais je ne peux pas bien identifier car il y a des arbres tombés qui me masquent la vue, mais à la silhouette je suis persuadé qu'il s'agit d'un sanglier.
Je me fige, la carabine est posée sur la canne de pirsch. Le sanglier est au bord de la remise, je ne le vois pas mais je l'entends, il part lentement. Je décide donc de me poster sur le bord du chemin, le long des chênes d'Amérique, 30 m au dessus du carrefour de la souille. Je m'assieds sur mon siège de battue la carabine posée sur la canne de pirsch.
Je ne suis jamais resté si immobile de toute ma vie durant 1h30, j'avais le cœur qui tapait dans tous les sens. Souvent j'entendais du bruit et des craquements dans la remise. La nuit tombait complètement, je voyait de moins en moins. Un gros craquement se fait entendre dans la remise, et directement sort un merle, et une chouette qui vient se poser au dessus de moi (j'ai presque manqué d'avoir un infarctus). Elle restera là 10min sans me repérer.
Je ne vois maintenant plus que dans le chemin, autour il fait trop noir, il est 22h45, plus que 9min de chasse.
Soudain, une silhouette seule traverse le chemin, de la remise vers la souille, mais sans faire de bruit, je n'ai pas le temps de la mettre dans les jumelles ou la lunette pour voir ce que c'est, il fait déjà très noir. Je pense d'abord à un chevreuil tellement c'était silencieux (quand je vous dit qu'il fait noir!).
Mais rapidement du bruit et des craquement à la souille du carrefour. Je suis assis, figé, l'œil rivé dans la lunette fixé sur le chemin, je n'ai pas bougé d'un millimètre depuis 1h30. Le craquement se rapproche mais je ne vois rien.
D'un coup, un gros soufflement et une masse sombre apparait dans ma lunette. Je distingue nettement la silhouette du sanglier qui se détache des herbes claires du chemin. La croix se pose sur le pli arrière de la patte avant et le coup part, tout a été très vite. Au coup de feu, le sanglier saute en l'air, fait le dos rond et démarre en trombe en fracassant tout devant lui dans un bruit assourdissant. C'est très impressionnant, surtout qu'avec le coup de feu je suis ébloui et je ne vois plus rien du tout.
Les fracas ne durent pas et je semble entendre le bruit du sanglier battant des pattes dans les feuilles. Je tremble comme une feuille morte, je me fume trois cigarette d'affilés, je ne bouge pas et ne fais pas de bruit. Je tel au camarades pour venir me donner un coup de main. Je m'avance dans le noir avec mon gsm comme seule lampe (pas très rassuré je l'avoue) et me dirige à l'anshuss et trouve directement de grandes quantités de sang, il y en a partout, sur le sol, les arbres... la piste est très visible.
Les autres me rejoignent et avec la maglite c'est plus facile. On suit la piste sur 30m et le sanglier est là couché par terre au bord de la remise, je suis enfin délivré!!! Quelle soirée, quelle chasse! Le temps de le remonter (on l'a vidé au chalet pour pas laisser les viscère sur la zone, le coeur est littéralement explosé), de le charger, et de rentrer, je suis au lit à 2h du matin mais pas moyen de dormir, trop d'images dans la tête....
Beau sanglier mâle de 70kg.