petit matin
Si légèrement équipé, il vole presque. Il peut tirer aujourd'hui tout chamois sauf femelle adulte. A 5 h 30, debout, la route et ses deux cols. Nous somme là au jour levé. Trois chamois aussitôt nous observent …
observation réciroque …
Un km plus loin, il décide de tenter une approche sur un groupe paisible. A un contre cinq ou dix selon moi. Il arrive très près, une trentaine de mètres, mais est éventé, et il n'y a pas d'éterlou, seulement des femelles et des cabris. On a toujours un petit quelque chose contre le tir du cabri, et il n'y échappe pas.
groupe paisible, comment la photo a pu sortit nette (la seule nette), mystère
Et hop, nous montons vers le Peyre Arse. Bientôt, à 50 m devant moi, il se fige, se solidifie presque et devient un rocher derrière un rocher. Je reste là et j' attends, et je le vois avancer un peu sur les fesses. Il épaule, ne tire pas … J'imagine que la harde est entre les deux masses rocheuses et j'avance très prudemment, histoire d'avoir des photos avant et après … Vous savez ma manie.
Par un malencontreux, inattendu et presque impossible hasard, ils ne sont pas où je pense, et je me dévoile connement. A peine … Sans s'affoler la troupe prend le large, un peu. Ils étaient à 70 mètres. MERDRE ! Je suis contrit, lui un peu fâché. Heureusement, Diane nous a à la bonne et la troupe s'est arrêtés à 200 petits mètres de là.
Pisca décide de ne pas tirer à cette distance. Grimé en bruyère, en myrtillier, imitant le bruit du vent et même sa couleur, il franchit le repli de terrain sans être vu, descend, sur le cul pour une partie j'imagine, sur 150 mètres, pour se remettre à bonne distance. Et je le vois pointer sa tête à moins de 100 mètres de la harde, très légèrement en surplomb. Les cartes sont donc rebattues. Je filme ...
https://youtu.be/Ye_vLEWZ-08
Cette fois les animaux fuient sauf un qui a basculé au bout de vingt ou trente mètres. Je ne l'ai pas vu prendre la balle dans mon viseur. Sa mère revient, puis s'en va. Nous le cherchons presque un quart d'heure dans les myrtilliers ! Son cœur, mon morceau préféré, est en bouillie, une vengeance de Pisca …
LE LENDEMAIN
Nous avons eu la chance d'échapper aux hordes de randonneurs hier, mais de justesse. Alors, debouts à 4:45 ! Je gracie une araignée tombée dans l'évier en offrande aux dieux, qui nous donnent en retour un levraut et un jeune hérisson à observer sur notre trajet. Nous voudrions tirer tôt pour mes jambes usées par la première journée et chassons près des forts, c'est plus bas. Plus bas mais pas plus facile …
la première chèvre nous voit …
Pisca se transforme en guide et en ouvreur de nouvelles voies pour zigzaguer entre la chèvre (qui nous a repérés immédiatement), le bouc qui rumine, et une petite harde ou peut-être il y a un éterlou aussi. Nous gagnons 50 à 80 mètres dans la végétation. L'identification est extrêmement difficile au vu des distances, et de la lumière basse. L'appareil photo n'apporte rien à cette heure du jour.
Le bouc s'est levé et a rejoint la petite chevrée. Il boite … Mais ce n'est pas un bouc ! Je devrais tirer si j'étais un bon garçon, mais je n'ai pas le temps de filmer (que verra t'on) d'abord pour apporter un début de preuve, puis la bête devrait être emmenée au labo pour confirmer que c'est un tir sanitaire, et enfin détruite je crois, si les règles sont bien celles-ci. Je n'ai pas eu le petit carnet kivabien… Ça donne envie ! Après les 17 coups de tampon, on peut retourner chasser si tout se passe bien. Si ça se passe mal, c'est une faute avec une interdiction de chasse.
Les cabris qui étaient à 150 mètres sont plus loin maintenant, je n'arrive pas à obtenir une position de tir correcte . Finalement couché perpendiculairement à la cible, un cabri se détache entre trois chèvres dans ma lunette, mais c'est sacrément loin. La chèvre boiteuse est partie. Ma K 95 a tiré trois fois cette saison et a tué trois fois. Je suis en confiance. Après un temps infini -ma position n'est pas tenable très longtemps- le cabri est enfin presque de profil. Flamme. Séché ! me dit Pisca. Ouf. Grand seigneur il se tape un trajet bien difficile pour aller chercher ce cabri. La balle est entrée derrière un épaule et ressort tout en bas du cou.
* l'incertitude est la mère des erreurs d'identification. Lumière insuffisante pour lire le cornage aux jumelles ou avec l'appareil photo, distances élevées. Ma vision est moins bonne de saison en saison, bien sûr.
merci