Lexique et bases

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Philippe
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Lexique et bases

Message par Philippe »

CALIBRE (section) : Diamètre du projectile.
Le plus petit calibre existant (commercialisé) est le 17
Mach2 (4.5mm) le plus gros le 700 NE (17.30mm).

DEFINITION DU CALIBRE :
Système métrique : Diamètre en millimètres (ex 5.56, 7.62
12.7)
Système anglo-saxon Impérial : en 1000ème ou 100ème de pouce.(Ex 223,
308, 50 (équivalence de valeur de l'exemple métrique)) ( 1 pouce (abr ‘’) = 25.4mm)
Armes lisses : Établi au début de l'apparition des armes à feu, il est défini par le nombre de balles rondes que l'ont pouvait couler dans une livre de plomb (385g) (ex calibre 12 = 12 balles de 32g, diamètre réel 18.5mm et non pas 12mm).

SURFACE FRONTALE :
C'est la surface en millimètres carrés représentée par le projectile à son diamètre maximal (le calibre) sans tenir compte de la forme du projectile.

MASSE DES PROJECTILES :
Définie en grammes g, ou en grains gr, (1 grain = 0.0648 grammes).

DESIGNATION DES MUNITIONS :
Système européen : Diamètre du projectile en mm suivi de la longueur de l'étui : ex 7x64 éventuellement suivi du nom de l'inventeur ou du pays d'adoption (ex 7x64 Brenneke)
Système anglo-saxon : diamètre du projectile en fraction de pouce suivi du pays d'adoption, de l'usage, de l’année de création, de la charge de poudre ou du fabricant.
(Ex .300 Winchester Magnum, 222 Remington, 45 ACP( Automatic Colt Pistol = Munition de calibre 45 (11.43mm) destinée au pistolet automatique Colt en dotation dans l'Armée Américaine) 30.06 balle de calibre .30 pouce adoptée en 1906, 45-70 balle de calibre .45 avec une charge de 70 grains de poudre noire…).

COMPOSITION D'UN PROJECTILE :
Un projectile d'arme à feu est composé de deux éléments :
La chemise, qui est l'enveloppe externe du projectile, en alliage de cuivre ou en acier doux.
Le noyau, composé d'alliage de plomb, ou composite avec des éléments d'alliage métallique noyé dans un alliage de plomb ou un liant.
Le plomb peut être remplacé par de l’étain ou d’autres alliages soit chemisé ou non. Il existe aussi des balles en métal homogène généralement dans un alliage majoritairement en cuivre.
Il existe aussi des balles en plomb nu allié ou non.

APPELATION DES PROJECTILES :
Chemisé, blindé, balle de guerre (Ang : Full Métal Jacket - FMJ) : Projectiles dont l'enveloppe (chemise) recouvre entièrement l'ogive.
Monobloc, intégral (Ang : Monolithic, Leadless, Unleaded) : Projectiles moulés ou usinés dans des alliages métalliques de cuivre ou d’autres métaux.
Plomb nu (Ang Leaded) : Projectile en alliage de plomb, sans chemisage.
Les balles en plomb peuvent comporter une coupelle à la base nommé gascheck destiné à protéger le plomb de la chaleur des gaz de combustion et à limiter l’emplombage du canon

Demi-blindé, semi-chemisé, (Ang : Soft point - S.P.) : Projectiles dont la chemise laisse dépasser, à l’avant, le noyau généralement en plomb.
Pointe creuse (Ang : Hollow Point H.P.) : Projectile semi-chemisé ou monobloc dont l'ogive comporte une cavité destinée à augmenter et à accélérer l'expansion.(Projectile DUM-DUM).

FORMES DES PROJECTILES :
Ogival (Ang : Ogival, Flat base) : Forme la plus courante, schématiquement un cylindre au diamètre du calibre prolongé par un cône.
Bi ogival, arrière fuyant (Ang Boat Tail) : Projectile ogival dont l'arrière est fuyant pour en améliorer l'aérodynamique.
Semi ogival, nez rond (Ang Round nose) : Projectile composé
schématiquement d'un cylindre au diamètre du calibre prolongé par une demi-sphère.
Cylindrique (Ang Wadcutter) : Projectile cylindrique à face avant plate, en plomb nu, destiné au tir à la cible (impact en emporte pièce)
A épaulement (Ang Semi Wadcutter) : Projectile schématiquement
formé par deux cylindres de diamètres différents emboîtés l'un sur l'autre.
Nez plat, tronquée (Ang Flat nose) : Projectile semi-ogival dont la face avant présente une surface plate importante.

PROJECTILES DE FORMES ORDONNEES : Projectiles dont la forme est définie, ordonnée, dont la forme ne change pas durant la projection au cours du tir ou de l'explosion et dont les effets terminaux sont modélisables.

PROJECTILES DE FORMES ANARCHIQUES : Projectiles dont la forme est indéfinie. Qui se forment au moment d’une explosion ou d’une désintégration suite à un impact.

EFFETS TERMINAUX :
Les effets terminaux sont conséquences d'un tir sur un objectif, définis par la structure, la forme, la construction du projectile, la vitesse, l'énergie cinétique, la masse, la quantité de mouvement.

EFFETS VULNERANTS :
Ce sont les blessures, les dégâts, et les conséquences occasionnées par un tir sur un objectif.(Cf effets terminaux).

LETAL :
Projectile dont les effets entraînent des blessures graves dont l'aboutissement peut être la mort.
NON-LETAL :
Projectile dont les effets entraînent des blessures légères, des commotions, dont l'effet incapacitant est temporaire.

ARMES LISSE :
Armes et munitions destinées à l'origine à la chasse d'un calibre compris entre 10.5 et 19.7mm. (Cal 36 et 10) permettant de tirer :
PROJECTILE UNIQUE : Balles.
PROJECTILES MULTIPLES : Chevrotine, grenailles.

BALISTIQUE :
INTERNE ou INITIALE : Ce sont les paramètres qui régissent le projectile de l'inflammation de l'amorce à la sortie du canon.

DE VOL ou INTERMEDIAIRE : Ce sont les paramètres qui régissent le projectile de la bouche du canon à la cible.

TERMINALE ou D'EFFETS : Ce sont les paramètres qui régissent le projectile de son contact de l'objectif jusqu'a sa sortie. Et après.
(Nota : Dans la balistique terminale les paramètres interne et intermédiaire interviennent dans les effets. L'étude des lésions ne peut donc pas se limiter à la seule balistique terminale.)

CANAL VULNERANT :
(STRECH) Zone située autour de l'axe de pénétration du projectile dans l'objectif ou la destruction des tissus est totale et irréversible. Dans cette zone, la limite d'élasticité des tissus est dépassée, les tissus sont déchirés, dévitalisés, les cellules ont leur paroi détruite. Propre à chaque type de projectile, défini par sa vitesse d'impact, sa masse, sa structure… Le canal vulnérant ne doit pas être confondu comme c'est souvent le cas avec le CANAL TEMPORAIRE. (CRUSH) Celui-ci représente la zone périphérique du canal vulnérant. Dans cette zone, les tissus n'atteignent pas leurs limites d'élasticité et de ce fait reprennent leur place après le passage du projectile. Les os placés dans le canal temporaire peuvent eux par contre subir des dommages.
Le CANAL VULNERANT est découpé en trois zones :
LE NECK ou COU : Zone d'entrée du projectile. Là ou il commence son expansion
LE CRUSH/STRECH ou BULLE : Zone ou le projectile produit ses effets maximaux. Zone de dépression qui créer une aspiration de particules externes.
LA SORTIE : Zone ou le projectile quitte l'objectif. Unique, ou multiple en cas de fragmentation.

ENERGIE CINETIQUE :
Exprimées en Joules (J) ou parfois convertie en Kilogrammes/Mètres
(Joules/9.81) (KgM) (Anglo-saxon LBS : Livres par Pieds Carrés. 1 LBS = 1.36 J ou 0.14 KgM), elle est calculée en divisant la moitié de la masse du projectile en Kilogrammes par la vitesse en Mètres par secondes au carré (1/2MxV²). Elle représente l'énergie potentielle du projectile dont une partie sera transmise à l'objectif. (E) Valeur informative.

LA QUANTITE DE MOUVEMENT :
Exprimées en Kilogrammes Mètres seconde , c'est la puissance du projectile elle lui est propre. Calculée en multipliant la vitesse du projectile en Mètres par seconde par sa masse en Kilogrammes. C'est ce qui assure au projectile sa pénétration et la stabilité de sa trajectoire après l'impact. (MV).
C’est la quantité de mouvement qui va produire la force de l’impact du projectile.
NOTA : Un projectile léger et très rapide possède une énergie cinétique plus importante qu'un projectile lourd et lent,mais sa puissance est inférieure.
Exemple : Pour un calibre 5.56 : M= 3g V = 950 M/S : E = 1353 Joules ou 137 KgM : MV = 1.45 KgM (moyenne à l'impact aux distances d'usage)
Pour un calibre 9mm : M= 9.5g V = 400 M/S : E = 768 joules ou 78 KgM : MV = 1.92 KgM (moyenne à l'impact aux distances d'usage)

LA VITESSE :
Vitesse du projectile, exprimée en Mètres par seconde.(M/S) (Anglo-saxon : En Pieds par Secondes FPS) Il est considéré qu'une vitesse de : 36 m/s est nécessaire pour perforer la peau, 61 m/s pour perforer une couche d'os (crâne, côte), 122 m/s pour une pénétration suffisamment profonde pour assurer des lésions aux organes internes.

ENERGIE CEDEE :
C'est la quantité d'énergie (Joules) transmise à l'objectif par le projectile elle est calculée en faisant la différence entre l'énergie cinétique à l'impact (Ei) et l'énergie cinétique en sortie(Es).(1/2MV²i- 1/2MV²s) (M reste un facteur constant).
(NOTA : Une partie seulement de l'énergie cinétique est cédée à l'objectif, le reste est perdu en chaleur, frottements et dans le travail de déformation du projectile la quantité de mouvement est un facteur plus important dans la force d’impact).

MASSE RESIDUELLE :
Masse du projectile à la sortie de l'objectif, égale à la masse d'entrée ou inférieure en cas de fragmentation avec perte d'éclats internes.

EXPANSION (CHAMPIGNONAGE) :
Déformation provoquant une augmentation du diamètre du projectile consécutive à la pénétration dans l'objectif. La balle prend alors le plus souvent une forme de champignon.

FRAGMENTATION :
Eclatement du projectile en plusieurs fragments.

DENSITE DE SECTION :
C’est le rapport qui existe entre le diamètre du projectile et sa masse. Pour un même calibre les variations peuvent être importantes, surtout en fonction de la longueur du projectile. Cette valeur est à prendre en compte dans la quantité de mouvement résiduelle après impact.
A calibre égal, plus la densité de section est importante, plus la pénétration sera grande.

FRONT DE PRESSION :
Zone située à l'avant du projectile où les tissus sont comprimés, dans la limite de leur élasticité ou non. S'applique aussi à une onde.

MILIEU DE TEST ou D\'EXPERIMENTATION :
Les tests de balistique lésionnelle, effectués en laboratoire
sont réalisés avec les éléments suivants :
1. Gélatine à 10% : semblable à la gélatine alimentaire, elle présente une résistance comparable aux tissus musculaires. Les lésions causées à ces blocs représentent le canal vulnérant. A 20% pour les muscles contractés. Il existe des cires, des gels à base de silicone, plus faciles à mettre en œuvre. Le savon est aussi utilisé.
2. Plastiline balistique (pâte à modeler) ou la glaise : ces deux matières sont utilisées pour matérialiser le canal temporaire. Le mastic balistique normalisé a la même fonction.
3. Les composites epoxy/verre : Utilisés pour simuler les ossements. Peu à peu abandonnés au profit de véritables ossements, car leurs comportements aux impacts sont trop aléatoires.

Les bidons d’eau ne servent qu’à deux choses, faire expanser les projectiles et comparer sommairement la capacité de pénétration.

MULTICRIBLAGE, POLYCRIBLAGE :
Atteintes multiples et simultanées par différents projectiles.
Canaux vulnérants présentant parfois des parties communes.
Traumatismes polylésionels. Peu s'employer aussi en cas de fragmentation du projectile, pour désigner les lésions provoquées par les éclats.

(A suivre..)
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