I-den-ti-fier !
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- Enregistré le : jeu. 4 mai 2017 10:27
I-den-ti-fier !
Credo de la chasse à l'approche : espèce, âge, sexe, pensées intimes .... Et credo aussi de la battue (Merde, c'est Charles!)
J'aurais préféré avoir à identifier un mâle adulte, bien sûr. En cas de succès, cela flatte l'ego tout en mettant en valeur les poutres du grenier. Mais j'ai eu tout sauf cela. Juvénile, femelle, jeune mâle.
Ce jour d'ouverture, des collègues sont partis traquer la galinette, dont une vingtaine a été lâchée. L'idée de devoir la manger en cas de malheur me rebute, et la nécessité de ressortir le douze ou le vingt qui dorment depuis deux ou trois ans me fatigue rien que d'y penser. Pour un lièvre, je dis pas.
D'autres affrontent des canards sauvages vraiment sauvages, mais ne sachant plus manier le douze et n'ayant que des souvenirs mitigés, je n'hésite pas deux secondes à renoncer. (https://blancchasseur.blogspot.fr/2015/ ... -coin.html)
En plus il allait faire froid, et en même temps, je serai si bien sous la couette auprès de ma belle ...
Et enfin, j'ai été assez fainéant pour n'avoir pas eu le courage d'inventer enfin la bonne cartouche pour ma superbe Kipplauf K95. Mais ma Kipplauf de pauvre,une Brno Effect, qui a occis magistralement deux brocards d'une balle de cou est réglée pile poil, avec une balle de la marque Kivadroit.
Le samedi, je suis allé chercher contre quelques pièces d'or mon passeport, et du coup j'ai pris l'autorisation individuelle d'approche au mouflon, qui vaut comme obligation morale ensuite.
Et ce dimanche, de bon soir, je suis à pied d’œuvre. Pas de bon matin, pour les raisons ci-dessus exposées, et aussi pour ne pas interférer avec les quelques chasseurs de lièvre. Vers les 18 heures, les mouflons sortent parfois à découvert dans la plaine. Un affût me conviendra mieux, car il me faut avouer aussi que je suis juste remis d'un démâtage, une fortune de mer ou presque, qui m'a bien secoué une guibolle ... https://blancchasseur.blogspot.fr/2017/ ... es-os.html Et je boite un peu plus bas que d'habitude encore.
En marche !
Un dénivelé de 20 mètres au moins m'emporte à 500 mètres de la voiture, dont je sais déjà que je vais regretter le chauffage … Et je suis à pied d’œuvre. Je suis au bord de la vallée à ma droite, avec à ma gauche un bois, des pâtures cachées et des pierriers, et je suis face au vent.
Ah on est bien ...
A 18h30, dans mes jumelles, un pelage fauve me signale à 250 mètres une probable brebis entre les arbres. Yessss, "ils" descendent ! Dans 10 minutes, je conclus ! Je suis grand ! A great white hunter ! Au bon endroit au bon moment. Je (re) contrôle ma visée semi-couché, regrettant l'inconfort du basalte par rapport aux roches tendres, et je relis mes notes sur la chute de mes balles jusqu'à 300 mètres. Ils doivent logiquement sortir à 200.
Comme ça traîne, j'apéhenne*, je zoome x 4 le x 39. Damned, ce n'est qu'une biche ! Ou deux … Heureusement il y a plein de passereaux.
un juvénile, mais un quoi ???
des montbéliardes jeunes et femelles … encore juvéniles ?
Arf ! Adulte, mais est-ce un mâle …
L'identification est chose subtile. Juvénile, jeune mâle , femelle ? Dans le doute je renonce à tirer, d'autant plus que ce n'est probablement pas un mouflon. Je me replie lorsque ma température interne devient incompatible avec une sensation de confort, observant un cerf silencieux, et un brocard assez beau, mais la lumière est trop basse pour que je puisse en garder une image.
* action d'utiliser un appareil photo numérique (TTC, Termes Tordus de la Chasse)
J'aurais préféré avoir à identifier un mâle adulte, bien sûr. En cas de succès, cela flatte l'ego tout en mettant en valeur les poutres du grenier. Mais j'ai eu tout sauf cela. Juvénile, femelle, jeune mâle.
Ce jour d'ouverture, des collègues sont partis traquer la galinette, dont une vingtaine a été lâchée. L'idée de devoir la manger en cas de malheur me rebute, et la nécessité de ressortir le douze ou le vingt qui dorment depuis deux ou trois ans me fatigue rien que d'y penser. Pour un lièvre, je dis pas.
D'autres affrontent des canards sauvages vraiment sauvages, mais ne sachant plus manier le douze et n'ayant que des souvenirs mitigés, je n'hésite pas deux secondes à renoncer. (https://blancchasseur.blogspot.fr/2015/ ... -coin.html)
En plus il allait faire froid, et en même temps, je serai si bien sous la couette auprès de ma belle ...
Et enfin, j'ai été assez fainéant pour n'avoir pas eu le courage d'inventer enfin la bonne cartouche pour ma superbe Kipplauf K95. Mais ma Kipplauf de pauvre,une Brno Effect, qui a occis magistralement deux brocards d'une balle de cou est réglée pile poil, avec une balle de la marque Kivadroit.
Le samedi, je suis allé chercher contre quelques pièces d'or mon passeport, et du coup j'ai pris l'autorisation individuelle d'approche au mouflon, qui vaut comme obligation morale ensuite.
Et ce dimanche, de bon soir, je suis à pied d’œuvre. Pas de bon matin, pour les raisons ci-dessus exposées, et aussi pour ne pas interférer avec les quelques chasseurs de lièvre. Vers les 18 heures, les mouflons sortent parfois à découvert dans la plaine. Un affût me conviendra mieux, car il me faut avouer aussi que je suis juste remis d'un démâtage, une fortune de mer ou presque, qui m'a bien secoué une guibolle ... https://blancchasseur.blogspot.fr/2017/ ... es-os.html Et je boite un peu plus bas que d'habitude encore.
En marche !
Un dénivelé de 20 mètres au moins m'emporte à 500 mètres de la voiture, dont je sais déjà que je vais regretter le chauffage … Et je suis à pied d’œuvre. Je suis au bord de la vallée à ma droite, avec à ma gauche un bois, des pâtures cachées et des pierriers, et je suis face au vent.
Ah on est bien ...
A 18h30, dans mes jumelles, un pelage fauve me signale à 250 mètres une probable brebis entre les arbres. Yessss, "ils" descendent ! Dans 10 minutes, je conclus ! Je suis grand ! A great white hunter ! Au bon endroit au bon moment. Je (re) contrôle ma visée semi-couché, regrettant l'inconfort du basalte par rapport aux roches tendres, et je relis mes notes sur la chute de mes balles jusqu'à 300 mètres. Ils doivent logiquement sortir à 200.
Comme ça traîne, j'apéhenne*, je zoome x 4 le x 39. Damned, ce n'est qu'une biche ! Ou deux … Heureusement il y a plein de passereaux.
un juvénile, mais un quoi ???
des montbéliardes jeunes et femelles … encore juvéniles ?
Arf ! Adulte, mais est-ce un mâle …
L'identification est chose subtile. Juvénile, jeune mâle , femelle ? Dans le doute je renonce à tirer, d'autant plus que ce n'est probablement pas un mouflon. Je me replie lorsque ma température interne devient incompatible avec une sensation de confort, observant un cerf silencieux, et un brocard assez beau, mais la lumière est trop basse pour que je puisse en garder une image.
* action d'utiliser un appareil photo numérique (TTC, Termes Tordus de la Chasse)
- Martes
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Re: I-den-ti-fier !
Ah, je suis content de voir que tu es enfin ressorti taquiner les passereaux, felicitations! A defaut d'aller chasser, je tiens tout de meme a me rejouir des sorties des autres!
(Aparte pour ceux qui etaient sur l'ancien forum: j'ai retrouve en rangeant mon ancienne edition du "Desert des Tartares", que j'ai eu envie de lire suite a ma visite chez White Hunter et a un recit inspire par le Zangra de Brel. Je prends mon temps mais je finis par arriver a mes fins...)
(Aparte pour ceux qui etaient sur l'ancien forum: j'ai retrouve en rangeant mon ancienne edition du "Desert des Tartares", que j'ai eu envie de lire suite a ma visite chez White Hunter et a un recit inspire par le Zangra de Brel. Je prends mon temps mais je finis par arriver a mes fins...)
Bobo-rose-expat alsaco-lorrain
Re: I-den-ti-fier !
magnifiques photos ,belle chasse à l 'image...!
Cependant je croyais que tu vivais entouré de belles Salers!
Cependant je croyais que tu vivais entouré de belles Salers!
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Re: I-den-ti-fier !
Les vaches Salers sont encore nombreuses dans la zone, mais concurrencées par la limousine ou l'Aubrac en viande, et beaucoup par la montbéliarde (ou la Pie Rouge) en lait. En matière de production fromagère, il faut entendre "fromage de la région de Salers", comme pour le Beaufort. Il n'y a pas de race obligatoire en Auvergne.
Mon voisin produit du fromage salers avec des montéliardes principalement et même quelques prim'Holstein encore ... On les voit sur ma page facebook, sur le thème des zones industrielles bruyantes. Ses vaches sont particulièrement choyées.
http://www.auvergne-tourisme.info/artis ... 15Z-1.html
et superbe cote chez Trip advisor.
Mon voisin produit du fromage salers avec des montéliardes principalement et même quelques prim'Holstein encore ... On les voit sur ma page facebook, sur le thème des zones industrielles bruyantes. Ses vaches sont particulièrement choyées.
http://www.auvergne-tourisme.info/artis ... 15Z-1.html
et superbe cote chez Trip advisor.
Modifié en dernier par White hunter le mar. 12 sept. 2017 09:25, modifié 1 fois.
Re: I-den-ti-fier !
White hunter a écrit : ↑mar. 12 sept. 2017 09:16 Les vaches Salers sont encore nombreuses dans la zone, mais concurrencées par la limousine ou l'Aubrac en viande, et beaucoup par la montbéliarde (ou la Pie Rouge) en lait. En matière de production fromagère, il faut entendre "fromage de la région de Salers", comme pour le Beaufort. Il n'y a pas de race obligatoire en Auvergne.
Il faut agir, et mettre des contrôles douaniers aux frontières
http://www.associationlaferrandaise.com/
Re: I-den-ti-fier !
Merci pour ce nouveau récit !
Il faudra que je passe au Puy Mary... entre tes photos et des Racines et des Ailes, je suis tombé amoureux de ces paysages !
La bonne nouvelle, c'est que tu n'as pas eu à porter de gibier avec ta patte abimée
Il faudra que je passe au Puy Mary... entre tes photos et des Racines et des Ailes, je suis tombé amoureux de ces paysages !
La bonne nouvelle, c'est que tu n'as pas eu à porter de gibier avec ta patte abimée
Re: I-den-ti-fier !
En PACA on n'a pas de vache autochtone, à par la raço di biou, donc on ne se pose pas ces questions...jeanmomo a écrit : ↑mar. 12 sept. 2017 09:22White hunter a écrit : ↑mar. 12 sept. 2017 09:16 Les vaches Salers sont encore nombreuses dans la zone, mais concurrencées par la limousine ou l'Aubrac en viande, et beaucoup par la montbéliarde (ou la Pie Rouge) en lait. En matière de production fromagère, il faut entendre "fromage de la région de Salers", comme pour le Beaufort. Il n'y a pas de race obligatoire en Auvergne.
Il faut agir, et mettre des contrôles douaniers aux frontières
http://www.associationlaferrandaise.com/
Mais quand j'envisageais la diversification la ferrandaise avait retenu mon attention.
BGG or 1704003
Re: I-den-ti-fier !
Je ne connais pas les caractéristiques de ces vaches. A part le côté authentique, de nombreux autres races doivent leur être supérieures ?Mézydroit a écrit : ↑mer. 13 sept. 2017 08:43En PACA on n'a pas de vache autochtone, à par la raço di biou, donc on ne se pose pas ces questions...jeanmomo a écrit : ↑mar. 12 sept. 2017 09:22White hunter a écrit : ↑mar. 12 sept. 2017 09:16 Les vaches Salers sont encore nombreuses dans la zone, mais concurrencées par la limousine ou l'Aubrac en viande, et beaucoup par la montbéliarde (ou la Pie Rouge) en lait. En matière de production fromagère, il faut entendre "fromage de la région de Salers", comme pour le Beaufort. Il n'y a pas de race obligatoire en Auvergne.
Il faut agir, et mettre des contrôles douaniers aux frontières
http://www.associationlaferrandaise.com/
Mais quand j'envisageais la diversification la ferrandaise avait retenu mon attention.
Pour les autochtones, il faut bien reconnaitre qu'un troupeau de Salers sur les pentes des monts du Cantal ou du Cézallier , ça vous a une sacré gueule . (ou des Aubrac sur le plateau du même nom )
Re: I-den-ti-fier !
Toujours aussi agréable à lire