Forêt et dégâts grands cervidés dans le 67

[Reineke]

Un vieux technicien en retraite m'a expliqué qu'hier les forêts étaient nettoyées et les saloperies brûlées.
Aujourd'hui interdiction de brûlage, ce qui coûte moins à l'ONF, puisque les bûcherons s'occupent à couper plutôt qu'à nettoyer… … …
Avec un argument majeur, recréer de l'humus sur un sol pauvre. Comme cela les saloperies se développent ! …

[Chuck]

 (…) Avec un argument majeur, recréer de l'humus sur un sol pauvre.(...)

Ce qui n'est pas non plus tout à fait faux

[ch'timini]

Un vieux technicien en retraite m'a expliqué qu'hier les forêts étaient nettoyées et les saloperies brûlées.
Aujourd'hui interdiction de brûlage, ce qui coûte moins à l'ONF, puisque les bûcherons s'occupent à couper plutôt qu'à nettoyer… … …
Avec un argument majeur, recréer de l'humus sur un sol pauvre. Comme cela les saloperies se développent ! …

Le brulage de rémanents, sauf sur les coupes rases sanitaires, n'apporte a mon sens, pas grand chose. L'argument de l'humus n'est pas si mauvais, les agriculteurs ou les jardiniers mettent bien du fumier pour ne pas appauvrir leurs sols.
Et par endroit, en foret privée je l'ai carrément interdit. Un jour, dans un coin de la somme entre Peronne et Bapaume (pour être exact, dans le secteur de Bingo crepuscule, pour ceux qui ont lu ou vu un long dimanche de fiançaille ) je débarque sur une coupe rase de peupliers, ou on avait demandé démontage et dispersion des rémanents. A l'ouvrage, une équipe de Roumains, en train de couper, tant bien que mal, et surtout faire un monstre tas de branches au milieu de la parcelle. Ayant peur de comprendre le but de la manoeuvre, je demande au chef d'équipe qui parle vaguement français, qui me dit -chef a dit, tou coupe et laisse branche sour parcelle, mais blanche gene nous alol faile tas blouler tout- c'est a dire qu'a ce moment là, j'avais à peu près un obus tous les 2 metres, allant du 75 au 210, en passant par un bon paquet de 150, qui ne demandaient qu'a faire un 14 juillet avec 6 mois de retard. Alors forcément, le coup de fil à l'exploitant derrière était un peu paniqué

[Reineke]

C'est une belle histoire, mais comment faire disparaitre les scolytes si ce n'est par le feu ? …

[ch'timini]

Les scolytes pondent sous l'écorce (selon l'espèce, la forme de la galerie différre, mais l'effet et les moyens sont les mêmes ) dans une galerie, grosso modo, dans le sens d'écoulement de la sève.
Là, si l'arbre est apte a réagir, il l'englue dans la résine. Fin de l'histoire.
Si l'arbre a du plomb dans l'aile, les larves vont éclore et se développer en creuser d'autres galeries, en partant en etoile ou en arrêtes de poisson.
Et pendant ce temps là, l'arbre qui souffre, envoie des terpènes pour avertir les copains ( sauf que si eux aussi sont pas en forme, ca pue pour eux), ce que les scolytes detectent aussi, et attaquent de plus belle.
Pour pouvoir lutter contre ca, couper les arbres, et si possible les ecorcer les plus vite possible.
Pour les branches, si c'est fait a l'abbateuse, d'une, une fois qu'elle a roulé dessus, c'est moins intéressant parce que tout broyé et moins colonisable, et de deux, l'ecorce est beaucoup plus fine donc, protege moins du gel et des prédateurs (genre les pics en général )

[Reineke]

Pour pouvoir lutter contre ça, couper les arbres, et si possible les écorcer le plus vite possible.

D'accord, mais que deviennent les scolytes si ces écorces ne sont pas brûlées ? …
D'ailleurs je n'ai jamais vu ici un épicéa scolyté qui a été écorcé, donc, le transport se charge de l'éparpillement des bestioles ! …

[ch'timini]

L'ecorcage en foret est un peu passé de mode. Je l'ai vu faire deux fois durant ma carrière. Une fois dans le Jura, a la traditionnelle et l'autre fois en normandie, a l'abbateuse, et finition a la beche affutée, avant de mettre en boite direction Shanghai.
Les larves à l'air libre crèvent assez rapidement, les bois sont écorcés en arrivant a l'usine.
Le but étant de casser le cycle de développement.