2022-10-24_10-21-39 by pinemarten, on FlickrNous avons réussi à quitter la maison sans réveiller personne, et deux heures et demie plus tard, nous rejoignons le reste de l’équipe et beaucoup, beaucoup de chiens. Le sol est détrempé mais il fait chaud pour la saison, les pulls disparaissent vite. A part un tir peu glorieux sur une canne colvert que j’ai dû poursuivre au sol par la suite, à midi, je n’avais mis au tableau qu’un chapeau d’agarics des champs.
20221022_123139 by pinemarten, on FlickrMais je les ai échangés pendant la pause déjeuner avec un des invités contre une journée d’approche à l’hydropote cet hiver ! Lui avait d’ailleurs eu la chance de tirer la seule perdrix jamais prélevée sur cette chasse de mémoire vivante, et nous en avons vu deux autres filer ce qui est de bon augure. En fin d’après-midi, Mini-Martes et moi avons été affectés au rabattage du bois surnommé « Bomb Holes » (cratères de bombes), parce qu’il est parsemé de trous profonds laissés par la Lutfwaffe. Ce bois est célèbre dans l’équipe pour être un calvaire à rabattre. Des pentes raides glissantes, des ronces, des bois impénétrables, des ravins profonds en plus des cratères, le tout sur un flanc de colline. Mais j’aime mieux être dans la traque que posté, et puis ça me permet de chasser avec Mini-Martes. Après une demie-heure de dérapages, d’égratignures, et en nage, nous entrons dans la fond du dernier ravin, qui a bien cinq mètres de profondeur. « Un lièvre ! » crie Mini-Martes, alors qu’il traverse le ravin devant moi comme un éclair, mais je ne suis pas assez rapide et il disparait. Ca sera pour une autre fois. Nous continuons dans les ronces, je suis devant, et tout d’un coup, un coq s’envole du haut de la pente au-dessus de moi. Je le rate d’un premier coup devant moi entre les branches, puis pivote, et la deuxième cartouche est la bonne, derrière. Je le vois tomber, mais pas atterrir. Heureusement, mon accompagnateur, vingt mètres derrière moi, a tout vu, et va tout seul le chercher dans les buissons.
20221022_145401 by pinemarten, on FlickrUn énorme moment de fierté pour lui, et donc moi, et il racontera ensuite la scène à tout le monde après la traque, d’autant plus qu’à part un pigeon, nous sommes les seuls à avoir mis quelque chose à la gibecière. Sauf que justement, ce faisan ne tient pas dans la gibecière ! Il est en fait énorme, avec des ergots remarquables.
IMG-20221023-WA0020 by pinemarten, on FlickrPendant sa préparation, j’ai pu constater qu’il n’avait pas un grain de blé dans le gésier, donc un vieux coq sauvage, et 1,2kg prêt à enfourner quand même !
Voilà donc une nouvelle saison qui commence bien, avec un gibier au congélateur et un souvenir dans l’âme.
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