Afrique du Sud 10 ans après

[elan95]

2008 fut l'année de plusieurs nouveautés pour moi, devenir "papi" et un premier safari en RSA, 2018 je retourne au même camp, avec mon épouse, trois amis et le gamin qui m'avait "papisé" étant mordu au point de m'accompagner aux battues de GGB et a la billebaude dès qu'il le peut, il est prévu lui donner la possibilité de prélever sur mon quota un ou plus d'animaux là bas, mais en tous cas suivre les chasses, surement de beaux souvenirs ( et pour moi aussi).

Retour 11 juillet au petit matin de cette semaine avec plein de souvenirs et de vœux réalisés pour tout le monde.

Après les tracasseries administratives de certains employés d'Air France j'ai bien dit certains car nous étions deux a partir avec arme et munitions, et mon ami a eu plus soucis que moi alors que les conditionnements étaient identiques et conformes aux exigences mentionnées sur le site internet de la compagnie, certainement une gentille hôtesse anti-chasse enfin nous avons pu embarquer malgré tout.

Après plus de 10h00 de vol et 3h30 de route nous voilà enfin arrivés au camp, distribution de nos logements, un peu de repos et ce sera la formation des binômes guide/chasseur, la prise en main des armes d'emprunt pour certains et contrôle de tir pour tous, formalité réglée par une balle chacun.

[Reineke]

Et alors… … …

[Aloé]

We...la suite...

[elan95]

1er jour

Nous roulons une vingtaine de kilomètre pour arriver sur notre zone de chasse.

Nous descendons du pick-up et commençons notre billebaude a la recherche d'impalas ou autre, nous glissons sous de petits

épineux pliés en deux, je talonne le guide, mon "petit chasseur" et mon épouse me collent, plusieurs arrêts jumelages se

suivent, et découvrons des animaux a une petite centaines de mètres, nous avançons encore un peu mais impossible de

poursuivre, le guide pose le "stick" je suis a genoux car les animaux ne sont visibles que sous les branches basses des

arbres, la croix est sur l'impala, au tir il est cloué sur place. "tu l'as eu papi?" le gamin est pressé d'avoir la réponse. Nous nous

rendons vers ce bel animal pour le découvrir, une belle petite femelle, le guide s’éloigne et vient me retrouver me disant qu'un

autre est mort plus loin, effectivement nous retrouvons une deuxième femelle, celle ci se trouvait a une trentaine de mètre

derrière la première dans le même alignement, m...e ça ne fait pas mon bonheur ce sera une approche en moins, de plus le

deuxième impala était destiné a mon nemrod, qui n'avait pas pu avoir de carabine ce premier jour.

[elan95]

2ème jour

Réveil pas trop matinal, rendez vous pour le petit déjeuner 7h00, nous devons passer chez notre guide afin qu'il prête une

carabine a mon chasseur en herbe, celle qui lui était destinée par le propriétaire du camp ayant une crosse bien trop longue, ce

sera une arme en calibre 303 British je n'ai même pas regardé la marque

Aujourd'hui c'est notre Titi qui chasse et nous restons donc derrière lui, nous avons eu un impala supplémentaire et suis prêt a le

faire tirer un trophée s'il se présente, ce qui arrive assez rapidement, guide et chasseur finissent l'approche seuls, mon "piaff"

n'est pas très a l'aise et se retourne souvent pour m'interroger du regard en voyant le trophée, mais lui confirme que c'est ok.

[elan95]

Suite du 2eme jour

Le coup part, enfin la délivrance du stress, nous rejoignons le binôme, le guide a l'ai perplexe, s'en suit une recherche pour

d’éventuels indices de blessures mais rien ne sera décelé, il faut se rendre a l'évidence le tir est raté, d'un autre coté je

préfère cela a un animal blessé qui de plus stopperai toute recherche d'impala pour mon petit gamin, avec le guide nous nous

concertons tant bien que mal a cause de la barrière de la langue mais tombons d'accord qu'il faut mieux privilégier un affût,

ça ne plait pas trop au Titi, mais nous partons malgré tout vers un abri près d'un point d'eau.

Le pickup nous dépose tous les quatre, et repart.

L'attente commence, ce n'est pas vraiment l'idéal que d'attendre auprès de ces immenses réservoir d'eau mais je voudrait

bien que mon chasseur réussisse, des oiseaux de toutes sortes font la navette pour se désaltérer, au loin a l'aide des jumelles

nous apercevons des taches grises qui se déplacent, des phacos.

Une petite famille s'approche, les jeunes sont plus téméraires et vont directement s'abreuver, les adultes sont inquiets et font

des petits démarrages, se tournent dans tous les sens, têtes relevées et écoutes bien droites et d'un seul coup c'est la

débandade, le vent tourbillonnant y étant certainement pour quelque chose.

L'attente continue, le guide me fait signe qu'une compagnie arrive sur notre droite et qu'il y a un animal a tirer parmi eux, des

petits arrivent encore en premier suivi d'un petit mâle, c'est lui, mon tireur prend sa visée, le coup part, l'animal tourne sur

place et tombe sur le coté, là je fais la plus grande erreur, le gamin voulait retirer, je lui dis "non c'est bon il a son compte", je

baisse la tête et quand je la relève, le phaco est debout et s'enfuit, je saisis ma carabine, sort de l’affût et tente une balle a la

course mais bien loin, nous passerons plus d'une heure a le chercher a l'aide d'un fox sans résultat. Je suis dépité, mais quel

c...n pourquoi lui ai je dis de ne pas tirer, mon épouse m'en repasse une couche outre le fait d'avoir un animal blessé c'est

surtout que c'est son premier.

Nous rentrons au camp, ce n'est pas la joie.

[Reineke]

Voilà un début d'expérience un peu compliqué, mais attendons la suite… … … Avec impatience

[elan95]

3eme jour

Aujourd'hui est un autre jour, souvent entendu de la part des pisteurs au Burkina "demain ça va aller" donc tous les espoirs

sont permis, nous repartons vers notre zone d’affût, au passage nous passons près d'un trou d'eau ou il ne doit pas faire bon

de se baigner, les sentinelles sont là.



Nous verrons plusieurs animaux dans notre attente mais aucun ne sera prévu a notre programme, midi nous rentrons pour la

pause déjeuner.

Cet après midi changement de décor, nous allons tourner autour du camp, jardin de 3000 hectares quand même, le busch est

très, voire trop serré, impossible de voir au delà de vingt mètres, c'est très rocheux, au fond d'une vallée nous découvrons un

étang, aucun animal n'y est, plus tard nous butons sur une petite harde de koudous, malgré toutes nos tentatives nous

n'arriverons pas les recouper, la nuit tombe vite, nous passons a quelques mètre d'une petite antilope nommée "buschbuck" il

fait si sombre que j'ai du mal a la voir, elle ne se sauve pas, non inquiétée par notre présence. Rentrée bien secouée dans le pickup c'est l'heure de l'Africa pétrole

"Demain ça va aller"

[elan95]

4eme jour

Nous partons dans cette même zone, mais a pied cette fois, nous marchons sur des "chips" avec vingt mètres au plus de visibilité, le terrain est vraiment accidenté

nous sillonnons entre les roches, certainement d'anciennes projections de lave, c'est très difficile mais mon petit gars ne se plaint pas nous descendons, avec toutes

ces herbes sèches et ces pierres, si nous n'avions pas été en hiver je n'aurai pas été top rassuré quand a la rencontre avec des serpents, en pleine chaleur ça doit

grouiller partout, enfin nous arrivons sur une piste, le terrain est plat a notre gauche et c'est la "montagne" hyper boisée sur notre droite, une femelle de koudou

traverse celle ci a toute allure sortant de là haut, le stick est posé au cas ou, mais rien ne la suit, nous avançons donc et d'un coup quatre animaux passent sur une

coulée qui nous surplombe, deux femelles un jeune et un beau mâle koudou, aucun ne s’arrête et ça remonte vers le sommet, nous suivons sans jamais les voir, ils

seront seulement entendus. De ce fait nous sommes revenus au sommet, des guetteurs babouins avertissent de notre présence au fur et a mesure de notre

progression, ils sont perchés dans des arbres, mais impossible de les voir, notre matinée s’achève ainsi.

L'après midi nous changeons de zone, un demi heure de route (limitée non pas a 80 mais a 120 km/h), nous tournerons sur cette zone a la recherche d'un

damalisque, d'un koudou ou d'un impala pour mon chasseur en herbe, c'est un damalisque que je tuerai ce soir là.Image

[elan95]

5eme jour (le plus important)

Ce matin, après le rituel petit déjeuner de nouveau départ vers cette même zone, au hasard de nos recherche de koudou, nous tombons sur le Graal de mon épouse.



Rien que pour ça ce jour est important, nous avons vu ces girafes et ces dames ces sont prêtée a la séance photos.

Cet intermède passé nous continuons notre chasse, une harde de koudous est aperçue, les animaux étant fuyants, seuls le guide, le pisteur et moi tenterons de les

rejoindre pour essayer de prélever une femelle, après une demi heure de poursuite nous les rejoignons la harde se déplace et passe devant nous a une petite

centaine de mètres, le tripode est posé, et sur les conseils du guide je tire un animal, celui ci tombe sur place, la balle est trop haute la colonne est cassée, une

autre balle dans le cou abrégera ses souffrances, le pick-up nous rejoint, photo en famille, l'animal est hissé et nous voila repartis, au détour d'une piste le guide

aperçoit un impala, un jeune mâle, branle bas de combat, mon Titi descend avec le guide et tous deux se dirigent vers la cible, profitant de la déformation du

terrain ils s'approchent encore et encore, nous sommes avec nos jumelles a suivre la scène depuis le véhicule, le stick est installé, le temps s’arrête...

Le "boum" me fait sursauté, du coup, je n'ai pas vu si l'animal est tombé, mais visiblement carabine réapprovisionnée guide et chasseur s'approchent prudemment,

le guide prend l'arme, la décharge et c'est l'explosion de joie, ça y est j'ai un "grand chasseur" je suis aux anges, émotions bien plus fortes que lorsque c'est moi

qui chasse, ce n'est pas un trophée au sens des mensurations mais quel souvenir.