La voie du sang
Posté : dim. 22 mai 2022 11:36
Atteint par la limite d'âge, récemment opéré de mon oeil directeur, et un genou fracassé par les excès, je n'aurai vraisemblablement plus le plaisir de souffrir sur la voie du sang. Alors comme tous les vieux je vais plonger dans mes souvenirs et vous conter quelques histoires dont la plupart étaient racontées dans le précédent Forum.net …
Nous sommes le jeudi 24 février, Paul est assis sur une « kanzel », mirador fermé, il attend patiemment les sangliers qui viendront refaire un peu de graisses en cette fin d’hiver, c’est-à-dire à proximité d’un agrainage ! … À 22h30, alors qu’il fait nuit noire un « keiler » d’environ 100 kg s’installe pour le dîner. À peine arrivé, la 7x64 envoie une balle Nosler Partition qui le fait sursauter de douleur mais avec courage, il réussit à s’enfuir dans le fourré le plus proche. Certain de l’avoir touché, Paul descend du mirador équipé de sa lampe de poche et cherche en vain quelques indices qui pourraient lui confirmer que la « Bête » a été touchée. Comme demain il sera encore en vacances, il reviendra seul afin de faire les recherches nécessaires. Bon pisteur, il ne tardera pas à trouver quelques gouttes de sang puis la direction de fuite vers la sortie du bois, le champ de colza et le bois d’en face. Malheureusement ni le colza ni le bois d’en face ne sont sur son territoire de chasse, ce qui l’oblige à déposer son arme le long du gros chêne. Dans le colza, les traces sont faciles à suivre car le sanglier traîne les pattes sur les côtés. Dans le bois d’en face, les traces sont plus difficiles à suivre, mais avec une grande habileté dans la végétation, notre ami Paul se trouve bientôt face à face avec le « monstre » … Et bien sûr sans arme ! … Il prend alors les jambes à son cou, mais ne croyez pas qu’il ait peur, c’était uniquement pour aller chercher la carabine. De retour dans le bois d’en face, le sanglier est toujours dans sa remise, mais lorsqu’il entend le claquement caractéristique de l’arme cela lui rappelle un mauvais souvenir et il décide de s’enfuir. Paul pense que tout est foutu, mais il continue néanmoins le pistage qui devient pratiquement impossible dans cette régénération de hêtres et surtout parce que la « Bête » a rejoint une troupe de jeunes animaux. Heureusement la présence d’un large chemin permet à Paul de trouver que son sanglier, à lui, n’a pas suivi la troupe en le traversant. Les traces de sang trahissent le passage de notre sanglier quelques mètres sur la gauche. Cinquante mètres plus loin le face à face final a lieu, la 7x64 claque pour la dernière fois après 1km de pistage, notre « Bête » s’écroule avec une balle qui lui a traversé la tête avant de se loger dans le coup.
Le sanglier pesait 85 kg vidé, il avait plus de 3 ans voire 4 ou 5 selon l’examen dentaire, ses défenses sortaient de 6 cm, et il avait les deux pattes avants cassées ! …
Nous sommes le jeudi 24 février, Paul est assis sur une « kanzel », mirador fermé, il attend patiemment les sangliers qui viendront refaire un peu de graisses en cette fin d’hiver, c’est-à-dire à proximité d’un agrainage ! … À 22h30, alors qu’il fait nuit noire un « keiler » d’environ 100 kg s’installe pour le dîner. À peine arrivé, la 7x64 envoie une balle Nosler Partition qui le fait sursauter de douleur mais avec courage, il réussit à s’enfuir dans le fourré le plus proche. Certain de l’avoir touché, Paul descend du mirador équipé de sa lampe de poche et cherche en vain quelques indices qui pourraient lui confirmer que la « Bête » a été touchée. Comme demain il sera encore en vacances, il reviendra seul afin de faire les recherches nécessaires. Bon pisteur, il ne tardera pas à trouver quelques gouttes de sang puis la direction de fuite vers la sortie du bois, le champ de colza et le bois d’en face. Malheureusement ni le colza ni le bois d’en face ne sont sur son territoire de chasse, ce qui l’oblige à déposer son arme le long du gros chêne. Dans le colza, les traces sont faciles à suivre car le sanglier traîne les pattes sur les côtés. Dans le bois d’en face, les traces sont plus difficiles à suivre, mais avec une grande habileté dans la végétation, notre ami Paul se trouve bientôt face à face avec le « monstre » … Et bien sûr sans arme ! … Il prend alors les jambes à son cou, mais ne croyez pas qu’il ait peur, c’était uniquement pour aller chercher la carabine. De retour dans le bois d’en face, le sanglier est toujours dans sa remise, mais lorsqu’il entend le claquement caractéristique de l’arme cela lui rappelle un mauvais souvenir et il décide de s’enfuir. Paul pense que tout est foutu, mais il continue néanmoins le pistage qui devient pratiquement impossible dans cette régénération de hêtres et surtout parce que la « Bête » a rejoint une troupe de jeunes animaux. Heureusement la présence d’un large chemin permet à Paul de trouver que son sanglier, à lui, n’a pas suivi la troupe en le traversant. Les traces de sang trahissent le passage de notre sanglier quelques mètres sur la gauche. Cinquante mètres plus loin le face à face final a lieu, la 7x64 claque pour la dernière fois après 1km de pistage, notre « Bête » s’écroule avec une balle qui lui a traversé la tête avant de se loger dans le coup.
Le sanglier pesait 85 kg vidé, il avait plus de 3 ans voire 4 ou 5 selon l’examen dentaire, ses défenses sortaient de 6 cm, et il avait les deux pattes avants cassées ! …