Alisier

[Reineke]

Merci Messieurs, pour ce qui est du ministère de la transition écologique il préfère sûrement s'occuper des Ours blancs de la banquise ou des Phoques Canadiens plutôt que de nos grands Cervidés …

[ch'timini]

l'ONF est sous double tutelle agriculture/environnement. Mais l'Office n'est pas propriétaire du foncier, c'est l'état. Pour ça il faut plutôt voir du coté du ministère des finances.

[ch'timini]

Merci Messieurs, pour ce qui est du ministère de la transition écologique il préfère sûrement s'occuper des Ours blancs de la banquise ou des Phoques Canadiens plutôt que de nos grands Cervidés …

tout à fait d'accord avec toi Reineke, les grands cervidés comme les chauves souris, les herissons, et autres ours blancs font partis de la grande famille de la biodiversité. La maintenir fait partie des missions de l'Office.
Il m'est arrivé régulièrement de voir des cas flagrants de déséquilibre entre les populations de grands animaux et la forêt, où la seule solution crédible était réellement et sincèrement de taper dedans. Mais il y'a aussi des actions de gestion forestière de bon sens, qui permettent aussi d'augmenter la capacité d’accueil du milieu plutôt que de la réduire. De fait, à population comparable, ça permet parfois de s’éviter quelques déceptions sylvicoles.
Malheureusement, je connais pas mal de forestiers et de chasseurs, qui ne connaissent pas ne serait ce que l'éthologie du cerf et ses besoins alimentaires, mais qui pourtant voudraient imposer en force une gestion incompatible à la partie adverse. Et ça, ça créé forcement des crispations.

[Reineke]

Tout est une question de dosage ! …
A qui confie-t-on la forêt avec sa biodiversité ? … A des industriels de la sciure ou à des responsables de la nature ? …

Merci ch'timini "Grand Homme du Nooord"

[Pifpaf]

Sans être expert, j'avais entendu que l'équilibre était d'un grand cervidé aux 100 hectares, ce qui ne fait pas une grosse population d'animaux à chasser à bien y regarder !

[Reineke]

Cela dépend du biotope et surtout de ne pas oublier qu'un cerf préfère bouffer de l'herbe qu'une écorce de sapin ! …
Quand tu vois qu'un type de l'ONf vienne couper en pleine hiver les ronces sur le bord d'un pré en fond de vallée, tu hallucines.
Et les forestiers ne font absolument rien pour la faune, ce n'est pas que les types de base ne voudraient pas, mais ils ont des ordres… Je deviens fou dans ce monde de tarés

[ch'timini]

le 1 au 100 dogmatique, ça n'a pas de sens. Tu ne peux pas comparer le biotope de forêt normandes, avec son climat et la richesse de ses sols, avec la forêt landaise ou des alpes de hautes provence (c'est un exemple, j'ai pas dit que le cerf n'y avait pas sa place, hein )
Le principal probleme, coté forestier, c'est le manque de connaissances de la grande faune et de ses besoins, et de ce qu'il est possible de faire sans que ça coute (ou peu).
Quand je vois dans certains massifs les forestiers qui mettent la pression pour chasser le plus possible, j'ai envie de dire, c'est pas tant sur le nombre de jours de battues, mais sur l'efficacité qu'il faut jouer. Chasser des animaux qui ont vidé le massif, c'est ajouter du derangement au dérangement pour rien, avec les consequences qui ne plaisent ni au forestiers, ni aux chasseurs. Mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres

[Mézydroit]

Dans le 04 puisque tu en parles le cerf ne cause pas de "dommage" aux forêts , en tout cas sur la faible proportion d'ONF+sylviculture.
La forêt est exploitée surtout pour le papier ou le chauffage lorsqu'elle est "mûre", et il y a trés peu de plantations.
Les dégâts de cerf se concentrent sur les vergers et sur les communes concernées les bracelets sont attribués à qui en veut.

[Reineke]

Le plus difficile c’est de se lever à 4h30 pour partir une heure plus tard et rejoindre mon ami B à 6h précise.
Nous devons rouler encore 2h perturbés par des nappes de brouillard et des travaux autour de Metz…
Ah oui, j’ai oublié de vous donner notre destination ! …
Pour moi c’est un retour aux sources dans la zone rouge au Nord de Verdun.
Mes pensées vont toujours à ces pauvres bougres qui se sont battus comme des chiens sur cette terre froide et glaiseuse. Quelle connerie…
Après les consignes il est question de savoir ce qui sera permis de tirer. Bien sûr sangliers puisque tout le monde est ici pour ça, mais aussi une bichette et un cerf…
Et là c’est le bordel car les cerfs d’ici ne sont pas les mêmes que là-bas, ni d’ailleurs que chez nous.
Puis nous aurons la possibilité de tirer les brocards coiffés ainsi que les chevrillards.
L’éternel tirage au sort m’attribue le N°1 et le 2 à mon ami B. Cela nous placera en retour pour le début et de face pour le retour. Enfin cela semble compliqué, mais il suffira d’attendre pendant deux heures par une température négative, la petite voire grosse laine sera requise.
A peine commencé que quelques tirs se font entendre à l’opposé de la traque. Puis au bout d’une heure c’est B qui envoie une salve vers une petite bête rousse.
Quant à moi je me trouve nez à nez avec cinq marcassins d’une quinzaine de kilos. Le doute s’installe sur le tir de B ! …
La traque étant terminée les vérifications de rigueur seront effectuées. D’abord un gros sanglier a traversé l’allée entre les postes 2 et 3 ni l’un ni l’autre n’ont pu le tirer. La bête rousse de B n’a pas été touchée et nous apprendrons que la mère des cinq marcassins a été tuée par erreur éthique.
Après un bon pique-nique au soleil d’automne nous devons repartir pour le deuxième acte de la journée.
Je serai placé sur un petit chemin forestier à mi pente et B se trouvera sur le plateau. Néanmoins après le sommet de la pente il y a un repli de terrain qui aura toute son importance dans quelques instants …
Mon portable sonne ! …
C’est B « Tu n’as pas vu la vingtaine de sangliers ? … Trois laies suivi de marcassins et bêtes rousses ».
Comme il me regarde en téléphonant, il ne voit pas le sanglier qui passe dans son dos. Puis tout va très vite, il jette son téléphone, un sanglier passe entre nous, je ne le vois plus mais j’entends le bruit strident de la 280 Rem.
Il a dû le rater car l’animal descend derrière moi dans une jeune régénération de hêtres. La 9,3 le rattrape dans un clair quelques arbrisseaux remuent pendant plusieurs secondes, notre sanglier est mort.
Je dis « notre » car la balle de 280 est rentrée au niveau des intestins pour ressortir aux dernières côtes opposées. Quant à ma 9,3 elle rentre quelques centimètres au-dessus de la sortie de la balle de B pour chopper une côte au passage et faire un trou de sortie d’environ trois centimètres. Degol 247gn ! …

Une affaire d’amitié ! …

[roach]

Waidmannsheil JP !