Alisier
Re: Alisier
Encore félicitations pour ce joli tir. Maintenant que tu ne fais plus de recherches, tu évites à tes disciples d'avoir à en faire en achevant les blessés.
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Jeandela
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Re: Alisier
Bravo !
"On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l'on se rend compte qu'on n'en a qu'une." Confucius
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Reineke
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Re: Alisier
Eh bien voilà la saison s’est terminée à l’Ouest de la Loraine par un magnifique temps de fin d’hiver…
Mais avant je dois remonter à la mi-janvier juste après mon tir sanitaire sur cette grosse laie. J’étais invité sur un territoire privé pour le samedi et le dimanche et aussi sur un terrain militaire, mais mon copain B avait besoin de mes services sur le territoire qu’il garde ! … Les organisateurs de ces deux jours de battue ne devaient pas être présents, mais finalement ils l’étaient, conclusion je suis allé nulle part.
La semaine d’après je suis descendu en plaine, les consignes de tir étaient très simples, sangliers et chevreuils sauf les brocards.
Le matin je suis placé au carrefour de la ligne tgv et de la route qui la surplombe une ligne de fuite idéale. Si je n’ai pas eu d’occasion mon copain tue une chevrette et ses voisins tirent sur plusieurs sangliers pour en tuer deux. A midi nous avions une demie douzaine de sangliers et deux chevreuils. Quant à l’après midi il n’aurait rien dû se passer sauf cette chevrette qui tourne sur ma droite et ce petit chevreuil qui passe sur ma gauche dans les gaulis au coin de l’engrillagement.
Oh ! … La belle balle qui projette cet animal de l’année cul par-dessus tête. Je suis fier de mon réussissement enfin pas pour longtemps car il s’agit d’un brocard de vingt mois…
Certes il n’y aura pas de conséquences administratives et je recevrai les Honneurs avec un commentaire très judicieux du Président « Les consignes sont faites pour être écoutées ».
Alors j’ai rangé les affaires et annulé quelques rendez-vous de février. C’est vrai que je n’aime pas chasser à cette époque les laies s’isolent pour mettre bas, les cervidés petites et grandes sont rondes comme des tonneaux. Bon d’accord c’est hypocrite puisqu’elles sont prégnantes depuis longtemps, mais bon cela ne se voit pas…
Finalement j’ai fini de bouder et suis reparti à l’Ouest de la Loraine ou je n’ai rien vu. Puis au nord de l’Alsace ou JP a tiré un petit keiler dans les épines noires. Sa balle a éclaté sur une branche d’un autre siècle pour finir devant l’épaule de notre suidé. Néanmoins il a dû faire appel à son propre chien de sang pour retrouver la bête. « Tout est bien qui finit bien ».
Puis j’avais rendez-vous chez mes jeunes amis au nord de Verdun pour une fermeture réservée aux jeunes suidés et autres chevreuils Brocard compris. « Autres lieux autres mœurs ».
Le matin placé en bord de plaine j’apercevrai deux brocards qui se défilent au bois. Mais nous ne devons tirer que les chevreuils sautés la ligne et d’une unique balle, question de sportivité et d’assurer l’impact.
L’après-midi je suis avec quelques autres placés dans une régénération naturelle de charmes et de bouleaux.
C’est tellement serré que les hommes de l’art ont dépressé les jeunes arbres par des allées d’environ deux mètres. La traque s’anime par des « à la Houe » devant derrière, une balle claque sur notre ligne puis une autre. Quatre chevreuils passent devant moi, puis mon voisin de droite tire sur un magnifique Brocard qui descend sur Berny, il respectera les traditions de l’Est de l’Est et la bête sera sauve.
Le silence revient un court instant après des tirs sur toutes les lignes de traque. Un brocard passe à une dizaine de mètres devant moi puis s’arrête derrière une bouillée de charmes. Il repart et je le suis des yeux quand mon instinct de prédateur attire mon attention sur l’allée juste devant à trente mètres… Une énorme laie est arrêtée en plein travers son ventre traîne par terre, puis la troupe arrive cinq, dix, quinze tous groupés autour d’elle. Je ne peux pas tirer dans le tas et en plus la sécurité du tir n’est pas idéale alors…
La laie de fin de troupe arrive, s’arrête face à moi et me regarde. A ce moment ma radio met fin à ce grand moment d’intimité, la troupe s’éloignera sans que je puisse tirer, mais je garderai cette belle image dans ma mémoire.
« Cette fois c’est bien fini… »
Mais avant je dois remonter à la mi-janvier juste après mon tir sanitaire sur cette grosse laie. J’étais invité sur un territoire privé pour le samedi et le dimanche et aussi sur un terrain militaire, mais mon copain B avait besoin de mes services sur le territoire qu’il garde ! … Les organisateurs de ces deux jours de battue ne devaient pas être présents, mais finalement ils l’étaient, conclusion je suis allé nulle part.
La semaine d’après je suis descendu en plaine, les consignes de tir étaient très simples, sangliers et chevreuils sauf les brocards.
Le matin je suis placé au carrefour de la ligne tgv et de la route qui la surplombe une ligne de fuite idéale. Si je n’ai pas eu d’occasion mon copain tue une chevrette et ses voisins tirent sur plusieurs sangliers pour en tuer deux. A midi nous avions une demie douzaine de sangliers et deux chevreuils. Quant à l’après midi il n’aurait rien dû se passer sauf cette chevrette qui tourne sur ma droite et ce petit chevreuil qui passe sur ma gauche dans les gaulis au coin de l’engrillagement.
Oh ! … La belle balle qui projette cet animal de l’année cul par-dessus tête. Je suis fier de mon réussissement enfin pas pour longtemps car il s’agit d’un brocard de vingt mois…
Certes il n’y aura pas de conséquences administratives et je recevrai les Honneurs avec un commentaire très judicieux du Président « Les consignes sont faites pour être écoutées ».
Alors j’ai rangé les affaires et annulé quelques rendez-vous de février. C’est vrai que je n’aime pas chasser à cette époque les laies s’isolent pour mettre bas, les cervidés petites et grandes sont rondes comme des tonneaux. Bon d’accord c’est hypocrite puisqu’elles sont prégnantes depuis longtemps, mais bon cela ne se voit pas…
Finalement j’ai fini de bouder et suis reparti à l’Ouest de la Loraine ou je n’ai rien vu. Puis au nord de l’Alsace ou JP a tiré un petit keiler dans les épines noires. Sa balle a éclaté sur une branche d’un autre siècle pour finir devant l’épaule de notre suidé. Néanmoins il a dû faire appel à son propre chien de sang pour retrouver la bête. « Tout est bien qui finit bien ».
Puis j’avais rendez-vous chez mes jeunes amis au nord de Verdun pour une fermeture réservée aux jeunes suidés et autres chevreuils Brocard compris. « Autres lieux autres mœurs ».
Le matin placé en bord de plaine j’apercevrai deux brocards qui se défilent au bois. Mais nous ne devons tirer que les chevreuils sautés la ligne et d’une unique balle, question de sportivité et d’assurer l’impact.
L’après-midi je suis avec quelques autres placés dans une régénération naturelle de charmes et de bouleaux.
C’est tellement serré que les hommes de l’art ont dépressé les jeunes arbres par des allées d’environ deux mètres. La traque s’anime par des « à la Houe » devant derrière, une balle claque sur notre ligne puis une autre. Quatre chevreuils passent devant moi, puis mon voisin de droite tire sur un magnifique Brocard qui descend sur Berny, il respectera les traditions de l’Est de l’Est et la bête sera sauve.
Le silence revient un court instant après des tirs sur toutes les lignes de traque. Un brocard passe à une dizaine de mètres devant moi puis s’arrête derrière une bouillée de charmes. Il repart et je le suis des yeux quand mon instinct de prédateur attire mon attention sur l’allée juste devant à trente mètres… Une énorme laie est arrêtée en plein travers son ventre traîne par terre, puis la troupe arrive cinq, dix, quinze tous groupés autour d’elle. Je ne peux pas tirer dans le tas et en plus la sécurité du tir n’est pas idéale alors…
La laie de fin de troupe arrive, s’arrête face à moi et me regarde. A ce moment ma radio met fin à ce grand moment d’intimité, la troupe s’éloignera sans que je puisse tirer, mais je garderai cette belle image dans ma mémoire.
« Cette fois c’est bien fini… »
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
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Reineke
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Re: Alisier
Après un brame bien présent la période des battues a commencé, pour moi ce sera à l’Ouest de la Lorraine en zone rouge. Depuis quelques années je retourne sur ces terres froides des tranchées, mais la chance cynégétique n’est pas avec moi malgré des tableaux honorables.
Le lendemain de retour dans mes petites montagnes pour deux jours de chasse je ne verrai qu’un Brocard que je raterais à une cinquantaine de mètres. Les épaules ne tournent plus assez vite et en prime je glisserai sur une plaque de grès entrainant la stutzen dans ma chute… Contrôle de tir obligatoire ! …
Le week-end suivant je n’apercevrai qu’un honnête suidé qui sera blessé par mon voisin et pas retrouvé malgré une recherche de plus de deux kilomètres…
Début novembre ce sera un retour en zone rouge avec la même conclusion malgré un tirage au sort des plus impartial.
Deux jours au sommet du Donon pour ne rien voir, les sangliers ont déserté la zone et les cervidés (que je ne tire plus…) ont subi la Loi de l’Office… Quant à Isengrin ! …
Ce n’est pas vendredi mais nous sommes le 13 et je suis reparti en zone basse du Donon en compagnie d’anciens copains pour lesquels Ügo et moi-même avons fait quelques recherches mémorables… Il y a trop longtemps ! …
Avant le casse-croûte il ne se passera pas grand-chose, voire rien, mais l’après-midi sera remplie de bonnes surprises et le tableau final sera à la hauteur des espérances du Président.
Pour cette dernière traque je suis placé dans un virage extérieur en angle droit entre des grosses roches de grès rose. Devant moi trois blocs d’une douzaine de mètres de haut avec sur ma droite une magnifique coulée régulièrement empruntée. Derrière moi une roche plus petite de trois à quatre mètres en escalier avec à l’arrière un apique d’une dizaine de mètres…
Au bout d’une heure de traque un sanglier d’une quarantaine de kilos arrive en haut de la coulée, il me voit, évite la voie et file en courbe de niveau. J’épaule la stutzen mais mon œil n’est pas correctement en face de la lunette, je vois l’animal comme en pleine nuit, je lâche ma balle qui bien évidemment n’arrive pas à la destination souhaitée. Depuis le temps que je dis qu’il faudrait que je donne un peu d’avantage à ma crosse…
Alors que je revis la scène en étant furieux sur mes capacités, j’entends sans le voir le tir de mon voisin… Peut-être ?
Mes yeux sont rivés en haut de la coulée, mais le bruit vient de la gauche entre les grandes roches. Un sanglier de soixante kilos de poids vif glisse sur le tapis de végétation, arrive sur le bord du fossé, fait un salto avant et traverse le chemin…
Bien que ma balle (Degol 9,3x62) le touche, il grimpe sur la roche en escalier et saute dans le vide… Ahurissant.
J’entends le bruit sourd de sa chute, puis un grognement et une fuite dans la vallée abrupte. ? …
Comme je suis seul et que je n’ai que quinze mètres à faire je vais voir à l’anschuss. Beaucoup de sang rose sur la roche avec des tâches blanchâtres… Poumons.
La fin de la récréation étant sonnée nous partons mon jeune voisin et moi-même dans cette sombre végétation abrupte. Je trouve un peu de sang ici et là puis plus rien. Je fais alors les petits avants, retrouve les tâches rouges espérées puis une reposée debout, un frotté sur une repousse de hêtre. Ici elle s’est couchée et là elle est morte.
Le lendemain de retour dans mes petites montagnes pour deux jours de chasse je ne verrai qu’un Brocard que je raterais à une cinquantaine de mètres. Les épaules ne tournent plus assez vite et en prime je glisserai sur une plaque de grès entrainant la stutzen dans ma chute… Contrôle de tir obligatoire ! …
Le week-end suivant je n’apercevrai qu’un honnête suidé qui sera blessé par mon voisin et pas retrouvé malgré une recherche de plus de deux kilomètres…
Début novembre ce sera un retour en zone rouge avec la même conclusion malgré un tirage au sort des plus impartial.
Deux jours au sommet du Donon pour ne rien voir, les sangliers ont déserté la zone et les cervidés (que je ne tire plus…) ont subi la Loi de l’Office… Quant à Isengrin ! …
Ce n’est pas vendredi mais nous sommes le 13 et je suis reparti en zone basse du Donon en compagnie d’anciens copains pour lesquels Ügo et moi-même avons fait quelques recherches mémorables… Il y a trop longtemps ! …
Avant le casse-croûte il ne se passera pas grand-chose, voire rien, mais l’après-midi sera remplie de bonnes surprises et le tableau final sera à la hauteur des espérances du Président.
Pour cette dernière traque je suis placé dans un virage extérieur en angle droit entre des grosses roches de grès rose. Devant moi trois blocs d’une douzaine de mètres de haut avec sur ma droite une magnifique coulée régulièrement empruntée. Derrière moi une roche plus petite de trois à quatre mètres en escalier avec à l’arrière un apique d’une dizaine de mètres…
Au bout d’une heure de traque un sanglier d’une quarantaine de kilos arrive en haut de la coulée, il me voit, évite la voie et file en courbe de niveau. J’épaule la stutzen mais mon œil n’est pas correctement en face de la lunette, je vois l’animal comme en pleine nuit, je lâche ma balle qui bien évidemment n’arrive pas à la destination souhaitée. Depuis le temps que je dis qu’il faudrait que je donne un peu d’avantage à ma crosse…
Alors que je revis la scène en étant furieux sur mes capacités, j’entends sans le voir le tir de mon voisin… Peut-être ?
Mes yeux sont rivés en haut de la coulée, mais le bruit vient de la gauche entre les grandes roches. Un sanglier de soixante kilos de poids vif glisse sur le tapis de végétation, arrive sur le bord du fossé, fait un salto avant et traverse le chemin…
Bien que ma balle (Degol 9,3x62) le touche, il grimpe sur la roche en escalier et saute dans le vide… Ahurissant.
J’entends le bruit sourd de sa chute, puis un grognement et une fuite dans la vallée abrupte. ? …
Comme je suis seul et que je n’ai que quinze mètres à faire je vais voir à l’anschuss. Beaucoup de sang rose sur la roche avec des tâches blanchâtres… Poumons.
La fin de la récréation étant sonnée nous partons mon jeune voisin et moi-même dans cette sombre végétation abrupte. Je trouve un peu de sang ici et là puis plus rien. Je fais alors les petits avants, retrouve les tâches rouges espérées puis une reposée debout, un frotté sur une repousse de hêtre. Ici elle s’est couchée et là elle est morte.
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
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Jeandela
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Re: Alisier
Cela me semble valoir un bon Waidmannsheil , si j’ai bien compris la coutume régionale !
"On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l'on se rend compte qu'on n'en a qu'une." Confucius
Re: Alisier
Félicitations.
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doum doum
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Re: Alisier
Vas falloir parler FRANCAIS et pas en "casque à pointe".
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doum doum
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Re: Alisier
Pas mis en bleu, mais bon!
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Martes
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Re: Alisier
On ne va pas recommencer ça, hein. Ils écrivaient en alsacien, pas en allemand. Pas la même langue. Même si on acceptait que c'était un vrai problème, verdammi.
Bobo-rose-expat alsaco-lorrain