Alisier

[roach]

Waidmannsheil JP !

[sylvilagus]

Félicitations jp .

[Dédé 13]

Bravo l'ancien!

[sebastien]

Waidmannsheill JP

Quand on a un doute, il faut toujours assurer une dernière balle derrière l'oreille

[Reineke]

Merci Saint Hubert…

Nous sommes mi-novembre sur les contreforts du Donon à l’Est de l’Est et la battue de régulation vient de commencer depuis une petite heure. Une biche suivie de sa progéniture essaie de déjouer le piège que les Hommes lui ont tendu.
Malheureusement elle ne peut échapper à cette sanction quantitative imposée par notre froide administration.
Son beau faon ne la suit plus, il vient de tomber dans ses pas sans aucun souffle. Peut-être aurait-il été un grand Cerf admiré de tous, mais à l’instant il ne lui reste plus que l’espoir de sauver sa propre vie… Puis cette terrible douleur inconnue !…

La traque est terminée et le premier bilan s’impose. JL mon ancien copain conducteur est à l’écoute de sa radio. Tu dois aller à ce poste pour vérifier le tir d’un gros keiler puis contrôler le tir du Cerf de Paul… A oui, j’oubliais Martin a tué un faon puis tiré sur la biche et il a trouvé quelques gouttes de sang.

Les contrôles de tir sur le Keiler et le Cerf n’ont rien donné, seuls les tireurs seront blessés dans leur amour propre. Maintenant il faut aller à l’anschuss de la biche. Holly est en longe, elle est prête à suivre la piste afin de retrouver la bête blessée. Comme souvent sur les grands cervidés il y a peu de sang juste une goutte de temps en temps puis de moins en moins. Par contre les fines gouttelettes sont réparties de chaque côté de la voie ce qui suppose une longue voire très longue recherche. Cela fait un bon moment qu’il n’y a plus de sang et après presque quatre kilomètres de pistage JL décide d’arrêter la mort dans l’âme. C’est toujours une terrible décision à prendre pour un conducteur « Aller jusqu’au bout », mais de quoi ? …

Le tireur anciennement chasseur voudrait que JL reprenne la recherche car il est persuadé que la biche a été touchée en arrière de la panse. Le conducteur a beau lui expliquer que ce n’est absolument pas possible car l’animal ne s’est jamais reposé et qu’il ne servirait à rien de recommencer.
Le lendemain les traques reprennent et la deuxième de la journée est bien loin de l’anschuss d’hier ainsi que de l’endroit ou JL a stoppé la recherche. Une annonce brutale d’un traqueur résonne dans les radios « Attention biche blessée ». Elle a marché toute la nuit sans jamais s’arrêter sans savoir ou elle était en espérant que sa souffrance s’arrête.
Saint Hubert vient de l’accueillir dans son paradis où elle repose à côté de son faon…

[roach]

La pauvre bête

[Dédé 13]

Elle a été retrouvée, c'est le principal.

[diduss19]

je comprends "sa douleur" inconnue,le dentiste à coté c est de la rigolade, belle balle de panse en effet!

[doum doum]

Quand tu entends les "snipers" ne jurer que par les balles de cou.
Je préfère donner les épaules aux chiens que de mettre une balle de mâchoire.

[Reineke]

Enfin ! …

L’année cynégétique qui se termine a été la plus catastrophique de mon existence. Sur vingt journées de battue, j’en ai passé la moitié à ne rien voir (du jamais vu…).
Certes je ne tire plus les grands cervidés à cause du génocide programmé par l’ONF, mais de toute façon je n’en ai vu que trois le même jour et à la même heure.
Certes j’ai vu une trentaine de chevreuils, mais je suis restrictif dans mes prélèvements et respectueux des consignes des gestionnaires de chasse. J’ai juste raté un chevrillard qui devait courir trop vite ! …

Certes j’ai surtout axé mes actions de chasse sur les suidés, mais il a fallu que j’attende début Janvier pour voir le premier. Je ne l’ai d’ailleurs pas tiré par sécurité et Saint Hubert m’a remercié en me permettant d’apercevoir le lendemain une petite troupe qui passait entre mes deux voisins.
N’allez pas croire que les tableaux de fin de journée n’étaient pas conséquents avec en moyenne une dizaine d’animaux aux Honneurs qui d’ailleurs n’avaient pas lieux à cause d’un certain virus.

Bon d’accord j’aurai pu occire le dernier jour de Janvier ce beau renard en plein travers à une quarantaine de mètres ou achever le lendemain celui tiré par mon voisin, mais le moral n’y était pas…

21ème journée, rendez-vous à la maison à 7h30 avec B. Nous allons traquer le sanglier dans un territoire historique sur les bords de l’Ill en crue. Comme nous passons dans le monde civilisé, nous aurons des croissants et du pain frais pour le casse-croûte d’après chasse. Certes ce n’est plus la convivialité d’antan, mais on doit quand même nourrir les corps après les efforts fournis.

Nous devons B et moi-même garder une ligne de fuite le long de la rivière. Nous tirons les postes à pile ou face, B sera près du chemin et moi les pieds dans l’eau enfin presque, j’ai mis mes bottes.
Une chevrette et sa descendance en profite discrètement pour s’éclipser en passant dans l’eau. Elles ne savent pas qu’elles ne risquent rien puisque leur chasse est fermée depuis quelques jours. Quelques crucifix (Cormoran) remontent la rivière quand deux cigognes viennent à l’affût de batraciens, un peu plus loin un butor étoilé n’est pas content.
Moi je le suis, il n’y a pas de vent, il ne neige pas, il ne pleut pas, et je suis en bonne compagnie. Par contre je n’entends rien à cause de la rivière et n’ai pas une bonne visibilité dans cette végétation, néanmoins j’aurais si Saint Hubert le souhaite une bonne zone de tir. Déjà une petite heure que je suis planqué derrière cet énorme frêne, déjà environ deux cents heures que j’attends la visite d’une bête noire… Elle est là, je ne l’ai pas entendu, juste aperçu une masse en pleine course. Ça va vite, j’attrape la Stutzen au pied de l’arbre, allume un peu le point rouge qui rattrape la bête déjà presque sortie de la zone risquée. La Degol de 250gn atteint ce jeune Keiler qui tombe dans ses pas sans pouvoir se relever.
En fait Saint Hubert voulait me faire plaisir car une petite seconde avant mon tir la cartouche de B a fait click…