Les chamois étaient là, encore nombreux, magnifiques, plus difficiles à approcher que d'habitude, évidemment. J'étais encore là, mais armé juste d'un bâton à vocation d'alpenstock et j'accompagnais mon invité. Il pleuvait, il ventait par instants, le brouillard était intermittent. Pour la première fois en 6 journées de chasse au chamois au cours des ans, JN, chasseur émérite, est revenu bredouille ! Nous avons remarqué au débriefing que 5 chasses positives de suite, c'est plutôt une performance, et qu'un jour ...
J'y suis pour beaucoup quand même, ayant eu un mal fou à suivre le mouvement, et nous sommes rentrés à la voiture à 15 heures. Il a approché quatre ou cinq fois, très près parfois, mais le temps de l'identification n' a permis qu'une balle qui fut à côté.
Ma géologie personnelle confirme l'élévation continue et rapide du Peyre Arse, une roche devenue un peu différente et bien plus glissante et dangereuse que les années passées, des bruyères à tendance de lianes et des myrtillers pervers poussant à la chute, toutes modifications liées soit à l'élévation de l'altitude, soit au changement climatique.
En plus de la férule qui soutenait mes vieilles jambes, j'avais emporté un APN en pensant à vous.
lever de soleil sur le puy mary
et sur le peyre arse
Il fait simplement nuit quand je gare la vieille Subaru, et pour une fois je suis très rapidement équipé. JN manque de conclure près de la Brèche de Rolland, à 500 mètres de la voiture, il lui manquera deuxsecondes pour assurer son tir. Il n'aurait de plus pas dû monter, selon lui, mais attendre. Erreur tactique
Bah ! On va se rattraper... Pendant que je poursuis ma course vers les hauts, JN fait une petit détour vers les forts, ce que je juge de peu d'intérêt, même si l'an dernier j'y avais pris un cabri. Je fais quelques photos au soleil levant quand un bang me fait penser aux croissants à ne pas oublier en rentrant. Las, un coup pour rien. La distance et le vent, sa manie de régler à 100 mètres, son refus du petit bipied à installer sous la longuesse ? Erreur stratégique.
S'ensuivent pour lui 400 mètres à quatre pattes pour s'assurer que l'animal n'est pas blessé.
les forts
après le tir manqué
Et c'est reparti, en direction du Peyre Arse, option basse car le vent souffle très fort avec une pluie horizontale. Nous serons au contact des chamois sans discontinuer après un blanc d'un kilomètre, mais avec toujours les quelques secondes qui manqueront pour tirer un éterlou ou un cabri parfaitement identifiés et pas trop loin. Du bas, nous arrivons SUR le Peyre Arse, avec une troupe de trente chamois à 200 mètres au plus. Nous contournons, il approche, identification difficile, il renonce. Vers 13 heures 30 il veut cesser le combat, car je suis parfaitement cuit.
5 chamois
