Affût et approche goire000
Re: Affût et approche goire000
Félicitation pour les prélèvements et merci pour ce récit, je m'y suis cru.
Re: Affût et approche goire000
Pour la deuxième année consécutive, j’ai rendez-vous à 1100km de chez moi pour un séjour de chasse au cerf dans les Pyrénées.
Depuis un mois les préparatifs sont en cours.
Premièrement optimisation du sac, je décide d’alléger l’ensemble! Je passe sur un sac à dos plus petit et plus léger. Niveau matériel, pas mal de choses sont supprimées, je garde l’essentiel!
Ensuite vérification des réglages de la lunette et de sa tourelle balistique jusque 300m. Parfait, à cette distance je tiens le pamplemousse!
Un petit « pense-bête » est collé sur l’intérieur du capuchon de protection oculaire de ma lunette. J’y ai noté tout mes réglages jusque 500m par pas de 50m. Cela permet d’avoir dans le feu de l’action toutes ces infos sous les yeux, de les coupler avec les données des jumelles télémètre et d’être certain de son réglage malgré l’émotion qui est souvent au summum à cet instant.
Lundi, 4h du matin nous prenons la route. Nous arrivons sur place à 18h après un long trajet. Les paysages sont différents de l’année. En effet. il fait très chaud et sec, et apparement cela dur depuis un certain temps.
image pour site web
20h, N. Vient nous rendre visite afin de planifier le séjour. Je suis heureux de le retrouver! Il m’explique que la saison et assez difficile à cause de la chaleur. Les animaux sortent tard et rentrent tôt. Plusieurs chasseurs sont repartis sans cerf! Ayant tiré l’année dernière un 10 cors j’espérai cet année prélever un 12 mais là le doute m’envahît. Je pense que je vais revoir mes désidératas à la baisse. Après tout, c’est l’acte de chasse qui est primordial!
Cette nuit le sommeil est difficile. Non seulement je pense à la chasse de demain mais je suis avec ma compagne et notre petit garçon qui ne fait pas encore ses nuits… Dehors on entend les premiers raires du séjour. Deux cerfs semblent se disputer les pistes de ski en face du village!
6h, le réveil sonne! Après m’être équipé et avoir pris un bon petit déjeuner N. Passe me prendre en pickup. 15min de route plus tard, nous sommes au pied de la montagne. En nous garant, nous voyons déjà 4 non-boisés Dans les phares du véhicule, ça commence bien!
Ce flanc de montagne est orienté plein nord et est peuplé essentiellement de pins.
Nous empruntons une piste qui dans un premier temps longe la limite entre les près et la forêt mais qui très rapidement pénètre dans celle-ci. N. Veut passer par une place de brame qui se situe en bas du vallon.
Il fait encore nuit noire, et nous levons un cerf qui était au bord du chemin. Il était déjà en train de remonter. Il retourne bramer dans le près puis poursuit son chemin vers les cimes et passe au-dessus de nous. Une odeur puissante et musquée nous envahi, premier contact avec le roi de la forêt!
Quelques dizaines de mètres plus loin c’est une harde qui traverse le chemin à une cinquantaine de mètres de nous. Un petit cerf ferme la marche mais il fait encore trop sombre pour l’identifier correctement.
Le chemin qui serpente en lacet, nous permet de gravir la montagne. Notre ascension est accompagnée des raires des cerfs qui sont en train de remonter. Des éclaircies dans les pins nous laissent apercevoir la lumière orangée du soleil qui se lève et se reflète dans le lac en bas de la vallée. Nous avons déjà bien monté!
Arrivée à une éclaircie plus importante nous marquons un temps d’arrêt afin d’envisager la suite. Ça brame littéralement partout autour de nous. Près d’une dizaine de cerfs doivent se disputer la zone. N. décide de poursuivre sur le chemin, de toute façon ça brame partout!
Le biotope est composé essentiellement de grands pins et est relativement fermé. Nous entendons mais ne voyons rien. Nous continuons notre progression.
Soudain un raire résonne devant nous en contre bas. Cela se dirige vers nous! Une biche apparaît au milieu des troncs, elle remonte et nous passe plein travers à une soixantaine de mètre. Nous nous figeons. Des bois apparaissent derrière elle! Un 8 cors la poursuit! Trop jeune, mais l’instant est magnifique. Leurs corps roux se détachent du sol vert et des troncs beiges clairs.
J’ai positionné ma carabine sur la cane de pirsch, la pression monte.
Un raire puissant résonne et un cerf bien plus gros apparaît! Il est plus foncé et son cou est massif! Ses bois sont amples, noires avec de grandes pointes blanches. De nouveau il brame et poursuit la petite bande qui le précède. Je vois tout de suite qu’il possède une empaumure du côté gauche.
N. me confirme qu’il est très beau, si j’ai une fenêtre, il m’autorise le tir. Je me concentre et tente de mettre le cerf dans le réticule, mais il est très nerveux et ne tient pas en place. Il poursuit la biche et le plus petit cerf. Le groupe se disperse et ils disparaissent en un éclair.
Je suis dépité! Je vient sans doute de louper l’occasion du séjour. Un magnifique 12 cors qui me passe à cinquante mètre mais impossible d’assurer un tir certain…
N. me confirme que c’est un très beau cerf pour la région (rappelons que nous sommes dans les Pyrénées et que les trophées des cerfs sont plus petits). Nous avançons mais je n’y crois plus. Au dessus de nous se trouve une biche dans une petite trouée. Nous patientons 10 minutes en espérant que le cerf réapparaissent et viennent chercher sa dulcinée. Mais rien, elle reste seule.
Ça continue de bramer autour de nous donc il est difficile d’identifier quel cerf est notre cerf! De mon côté je pense qu’il est monté, N. pense qu’il est venu rechercher sa biche que le petit cerf tentait d’emporter et qu’il est retourné d’où il venait, soit devant nous. Je lui fait confiance.
Nous sortons donc du chemin qui monte et pénétrons au milieu des pins afin d’entamer une approche. Le sol est recouvert d’herbe mais aussi de branches qu’il faut éviter. Nous progressons lentement et marquons de nombreuses poses. Devant nous un cerf brame à plus ou moins 200 mètres mais nous ne le voyons pas car il se trouve une zone de plus petits pins.
Une première tâche rousse nous indique la présence d’une biche à l’entrée de cette zone plus dense. Elle nous bloque le passage. Derrière, le cerf est déchaîné et ne cesse de bramer. Il descend, remonte, redescend… Par moment il s’arrête 5 minutes, période pendant laquelle le doute m’envahit, serait-il partit? Mais non, il reprend de plus belle, et fait remonter mes pulsations cardiaques!
La biche s’écarte et se couche un peu plus loin. Cela nous permet de nous avancer d’une cinquantaine de mètres.
Soudain du mouvement, plusieurs animaux se déplacent et remontent mais sont encore masqués. Une tâche plus foncée me fait penser au cerf observé auparavant.
Je suis en position de tir. Un raire puissant et le cerf apparaît. Je vois son corps et son museau mais pas ses bois. Il s’étire et brame. Il s’avance à nouveau et se trouve maintenant dans mon axe de vue à 146m. J’observe ses bois et reconnaît tout de suite l’empaumure observée tantôt. N. me le confirme, il s’agit bien du cerf observé auparavant. J’ai l’autorisation de tir!
Je sais que l’opportunité ne durera que quelques secondes. Je respire profondément, et envoie mon projectile de cuivre qui file entre les troncs des pins. Un fracas énorme retentit. Le cerf bondit et fait le gros dos. C’est la débandade, plusieurs animaux cavalent et s’échappent. Dans toute cette agitation je perds mon cerf de vue.
Je me tourne vers N. qui me sert la main avec un grand sourire en me félicitant! Il est persuadé d’avoir vu le cerf rouler.
Je m’accroupis et tente de récupérer mes esprits. Quel émotion! Je tremble et est du mal à reprendre ma respiration.
Nous nous avançons et le cerf est effectivement là, il n’a pas fait 20m. Il est couché dans l’herbe, je m’approche, m’accroupis, le caresse, quelle émotion indescriptible! Quelle belle chasse! Une nouvelle poignée de main et lés félicitation de N.. Je sort la fiole et nous trinquons!
post image url
Le cerf est mort sur sa place de brame. Le sol est entièrement retourné et les troncs plus fins sont écorcés! Je me dirige vers l’anschutz et trouve au sol une mue de cerf, c’est ma première. Encore un cadeau supplémentaire de cette belle montagne!
Après la séance photo, nous entamons le retour avec le cerf. Nous coupons à travers tout et bien que la pente soit assez raide le cerf pèse son poids!
Arrivée au pickup nous sommes appelés par un collègue de N., eux aussi ont tiré mais ils ont besoin d’un coup de main pour râler et le cerf.
Une fois les animaux ramenés à la chambre froide, nous sommes de retour à l’hôtel pour un apéro bien mérité!
Depuis un mois les préparatifs sont en cours.
Premièrement optimisation du sac, je décide d’alléger l’ensemble! Je passe sur un sac à dos plus petit et plus léger. Niveau matériel, pas mal de choses sont supprimées, je garde l’essentiel!
Ensuite vérification des réglages de la lunette et de sa tourelle balistique jusque 300m. Parfait, à cette distance je tiens le pamplemousse!
Un petit « pense-bête » est collé sur l’intérieur du capuchon de protection oculaire de ma lunette. J’y ai noté tout mes réglages jusque 500m par pas de 50m. Cela permet d’avoir dans le feu de l’action toutes ces infos sous les yeux, de les coupler avec les données des jumelles télémètre et d’être certain de son réglage malgré l’émotion qui est souvent au summum à cet instant.
Lundi, 4h du matin nous prenons la route. Nous arrivons sur place à 18h après un long trajet. Les paysages sont différents de l’année. En effet. il fait très chaud et sec, et apparement cela dur depuis un certain temps.
image pour site web20h, N. Vient nous rendre visite afin de planifier le séjour. Je suis heureux de le retrouver! Il m’explique que la saison et assez difficile à cause de la chaleur. Les animaux sortent tard et rentrent tôt. Plusieurs chasseurs sont repartis sans cerf! Ayant tiré l’année dernière un 10 cors j’espérai cet année prélever un 12 mais là le doute m’envahît. Je pense que je vais revoir mes désidératas à la baisse. Après tout, c’est l’acte de chasse qui est primordial!
Cette nuit le sommeil est difficile. Non seulement je pense à la chasse de demain mais je suis avec ma compagne et notre petit garçon qui ne fait pas encore ses nuits… Dehors on entend les premiers raires du séjour. Deux cerfs semblent se disputer les pistes de ski en face du village!
6h, le réveil sonne! Après m’être équipé et avoir pris un bon petit déjeuner N. Passe me prendre en pickup. 15min de route plus tard, nous sommes au pied de la montagne. En nous garant, nous voyons déjà 4 non-boisés Dans les phares du véhicule, ça commence bien!
Ce flanc de montagne est orienté plein nord et est peuplé essentiellement de pins.
Nous empruntons une piste qui dans un premier temps longe la limite entre les près et la forêt mais qui très rapidement pénètre dans celle-ci. N. Veut passer par une place de brame qui se situe en bas du vallon.
Il fait encore nuit noire, et nous levons un cerf qui était au bord du chemin. Il était déjà en train de remonter. Il retourne bramer dans le près puis poursuit son chemin vers les cimes et passe au-dessus de nous. Une odeur puissante et musquée nous envahi, premier contact avec le roi de la forêt!
Quelques dizaines de mètres plus loin c’est une harde qui traverse le chemin à une cinquantaine de mètres de nous. Un petit cerf ferme la marche mais il fait encore trop sombre pour l’identifier correctement.
Le chemin qui serpente en lacet, nous permet de gravir la montagne. Notre ascension est accompagnée des raires des cerfs qui sont en train de remonter. Des éclaircies dans les pins nous laissent apercevoir la lumière orangée du soleil qui se lève et se reflète dans le lac en bas de la vallée. Nous avons déjà bien monté!
Arrivée à une éclaircie plus importante nous marquons un temps d’arrêt afin d’envisager la suite. Ça brame littéralement partout autour de nous. Près d’une dizaine de cerfs doivent se disputer la zone. N. décide de poursuivre sur le chemin, de toute façon ça brame partout!
Le biotope est composé essentiellement de grands pins et est relativement fermé. Nous entendons mais ne voyons rien. Nous continuons notre progression.
Soudain un raire résonne devant nous en contre bas. Cela se dirige vers nous! Une biche apparaît au milieu des troncs, elle remonte et nous passe plein travers à une soixantaine de mètre. Nous nous figeons. Des bois apparaissent derrière elle! Un 8 cors la poursuit! Trop jeune, mais l’instant est magnifique. Leurs corps roux se détachent du sol vert et des troncs beiges clairs.
J’ai positionné ma carabine sur la cane de pirsch, la pression monte.
Un raire puissant résonne et un cerf bien plus gros apparaît! Il est plus foncé et son cou est massif! Ses bois sont amples, noires avec de grandes pointes blanches. De nouveau il brame et poursuit la petite bande qui le précède. Je vois tout de suite qu’il possède une empaumure du côté gauche.
N. me confirme qu’il est très beau, si j’ai une fenêtre, il m’autorise le tir. Je me concentre et tente de mettre le cerf dans le réticule, mais il est très nerveux et ne tient pas en place. Il poursuit la biche et le plus petit cerf. Le groupe se disperse et ils disparaissent en un éclair.
Je suis dépité! Je vient sans doute de louper l’occasion du séjour. Un magnifique 12 cors qui me passe à cinquante mètre mais impossible d’assurer un tir certain…
N. me confirme que c’est un très beau cerf pour la région (rappelons que nous sommes dans les Pyrénées et que les trophées des cerfs sont plus petits). Nous avançons mais je n’y crois plus. Au dessus de nous se trouve une biche dans une petite trouée. Nous patientons 10 minutes en espérant que le cerf réapparaissent et viennent chercher sa dulcinée. Mais rien, elle reste seule.
Ça continue de bramer autour de nous donc il est difficile d’identifier quel cerf est notre cerf! De mon côté je pense qu’il est monté, N. pense qu’il est venu rechercher sa biche que le petit cerf tentait d’emporter et qu’il est retourné d’où il venait, soit devant nous. Je lui fait confiance.
Nous sortons donc du chemin qui monte et pénétrons au milieu des pins afin d’entamer une approche. Le sol est recouvert d’herbe mais aussi de branches qu’il faut éviter. Nous progressons lentement et marquons de nombreuses poses. Devant nous un cerf brame à plus ou moins 200 mètres mais nous ne le voyons pas car il se trouve une zone de plus petits pins.
Une première tâche rousse nous indique la présence d’une biche à l’entrée de cette zone plus dense. Elle nous bloque le passage. Derrière, le cerf est déchaîné et ne cesse de bramer. Il descend, remonte, redescend… Par moment il s’arrête 5 minutes, période pendant laquelle le doute m’envahit, serait-il partit? Mais non, il reprend de plus belle, et fait remonter mes pulsations cardiaques!
La biche s’écarte et se couche un peu plus loin. Cela nous permet de nous avancer d’une cinquantaine de mètres.
Soudain du mouvement, plusieurs animaux se déplacent et remontent mais sont encore masqués. Une tâche plus foncée me fait penser au cerf observé auparavant.
Je suis en position de tir. Un raire puissant et le cerf apparaît. Je vois son corps et son museau mais pas ses bois. Il s’étire et brame. Il s’avance à nouveau et se trouve maintenant dans mon axe de vue à 146m. J’observe ses bois et reconnaît tout de suite l’empaumure observée tantôt. N. me le confirme, il s’agit bien du cerf observé auparavant. J’ai l’autorisation de tir!
Je sais que l’opportunité ne durera que quelques secondes. Je respire profondément, et envoie mon projectile de cuivre qui file entre les troncs des pins. Un fracas énorme retentit. Le cerf bondit et fait le gros dos. C’est la débandade, plusieurs animaux cavalent et s’échappent. Dans toute cette agitation je perds mon cerf de vue.
Je me tourne vers N. qui me sert la main avec un grand sourire en me félicitant! Il est persuadé d’avoir vu le cerf rouler.
Je m’accroupis et tente de récupérer mes esprits. Quel émotion! Je tremble et est du mal à reprendre ma respiration.
Nous nous avançons et le cerf est effectivement là, il n’a pas fait 20m. Il est couché dans l’herbe, je m’approche, m’accroupis, le caresse, quelle émotion indescriptible! Quelle belle chasse! Une nouvelle poignée de main et lés félicitation de N.. Je sort la fiole et nous trinquons!
post image urlLe cerf est mort sur sa place de brame. Le sol est entièrement retourné et les troncs plus fins sont écorcés! Je me dirige vers l’anschutz et trouve au sol une mue de cerf, c’est ma première. Encore un cadeau supplémentaire de cette belle montagne!
Après la séance photo, nous entamons le retour avec le cerf. Nous coupons à travers tout et bien que la pente soit assez raide le cerf pèse son poids!
Arrivée au pickup nous sommes appelés par un collègue de N., eux aussi ont tiré mais ils ont besoin d’un coup de main pour râler et le cerf.
Une fois les animaux ramenés à la chambre froide, nous sommes de retour à l’hôtel pour un apéro bien mérité!
Re: Affût et approche goire000
Suite du séjour.
Ce midi N. mange avec nous. Bien sur nos discussions tournent autour de la chasse. Il me montre quelques vidéos de ses réussites sur isards et mouflons. Je suis impressionné des distances de tir! Il m’explique que c’est quelque chose d’assez courant en montagne. Moi qui suis habitué à des approches rapprochées, ça me change mais en même temps cela m’intéresse.
N. qui a pu voir que je m’étais préparé et équipé en conséquence, me propose de m’essayer à cela en action de chasse. Nous avions en effet eu l’occasion de discuter de mes distances d’entraînement et de réglage.
Le soir, rendez-vous à 17h30 devant l’hôtel. 15 min de route et nous sommes sur la zone de chasse. Nous garons le pickup et poursuivons à pieds.
L’idée est de longer le flanc de la montagne, en jumelant le versant d’en face afin de repérer les éventuels animaux qui seraient de sorti. J’ai encore l’opportunité de tirer un daguet ou un non-boisé.
Nous repérons quelques animaux mais qui se trouvent trop loin ou à des endroits inaccessibles.
Le paysage est magnifique. Le flanc de montagne face à nous est composé d’une alternance de pierriers gris et de tapis de rhododendrons verts clairs. Un second calque apposé sur la montagne est constitué de massifs de pins verts foncés. De-ci de là, on retrouve ensuite des bouquets de sorbier des oiseleurs qui ajoutent une note rougissante à ce tableau.
Nous continuons notre avancée et repérons des animaux à portée. Il s’agit d’une biche et d’un faon. Ils sont pour l’instant en partie masqués derrière une touffe de pins.
Nous nous décalons légèrement afin d’arriver sur une zone légèrement herbeuse et dégagée. N. mets en place sa longue vue. De mon côté, je m’installe et prends appui sur nos deux sacs à dos. Mais je suis en pente et n’arrive pas à me placer convenablement.
Je me déplace à nouveau vers un petit replat et tente de me mettre en place. J’arrive à bien me caler sur les sacs à dos.
La photo ci-dessous est prise depuis notre position, les animaux sont sur le versant d’en face.
Les animaux se déplacent et sont maintenant en zone dégagées. Je télémètre et mesure une distance de 360m. Je règle la tourelle balistique en conséquence. Pas de vent proche de nous, ni proche des animaux.
Je me mets en position et place le réticule sur le défaut de l’épaule du faon, je ne bouge pas d’un poil, je suis confiant.
N. me demande si je suis sûr de moi et si j’arrive à caler correctement mon réticule. Je lui réponds par l’affirmative. Il me donne donc l’autorisation de tirer.
J’arme le stetcher, ferme les yeux, me concentre et fait le vide total. Je prends 3 grandes respirations avant de bloquer celle-ci. Le réticule est en place sur le défaut de l’épaule. J’appuie doucement sur la queue de détente, le coup claque et résonne dans toute la vallée.
Le faon accuse le coup, se jette dans la pente et roule dans le tapis de rhododendrons.
Je n’en reviens pas du tir que je viens de réaliser! Je tourne la tête et voit de nouveau N. grand sourire me tendre la main et me féliciter.
Il faut maintenant aller rechercher notre proie. Dans un premier temps nous descendons et traversons la rivière.
Il faut ensuite attaquer l’escalade et on peut dire que ça pente!
Nous arrivons au faon, la balle est parfaite!
Petite sérance photo rapide car la nuit est doucement en train d’arriver.
On retourne dans la nuit jusqu’à l’hôtel et j’avoue être un peu chamboulé par cette chasse et ce tir à 360m!
Quelle journée magnifique avec le prélèvement de ce beau cerf 12 cors ce matin et de ce faon à cette distance ce soir!
Ce midi N. mange avec nous. Bien sur nos discussions tournent autour de la chasse. Il me montre quelques vidéos de ses réussites sur isards et mouflons. Je suis impressionné des distances de tir! Il m’explique que c’est quelque chose d’assez courant en montagne. Moi qui suis habitué à des approches rapprochées, ça me change mais en même temps cela m’intéresse.
N. qui a pu voir que je m’étais préparé et équipé en conséquence, me propose de m’essayer à cela en action de chasse. Nous avions en effet eu l’occasion de discuter de mes distances d’entraînement et de réglage.
Le soir, rendez-vous à 17h30 devant l’hôtel. 15 min de route et nous sommes sur la zone de chasse. Nous garons le pickup et poursuivons à pieds.
L’idée est de longer le flanc de la montagne, en jumelant le versant d’en face afin de repérer les éventuels animaux qui seraient de sorti. J’ai encore l’opportunité de tirer un daguet ou un non-boisé.
Nous repérons quelques animaux mais qui se trouvent trop loin ou à des endroits inaccessibles.
Le paysage est magnifique. Le flanc de montagne face à nous est composé d’une alternance de pierriers gris et de tapis de rhododendrons verts clairs. Un second calque apposé sur la montagne est constitué de massifs de pins verts foncés. De-ci de là, on retrouve ensuite des bouquets de sorbier des oiseleurs qui ajoutent une note rougissante à ce tableau.
Nous continuons notre avancée et repérons des animaux à portée. Il s’agit d’une biche et d’un faon. Ils sont pour l’instant en partie masqués derrière une touffe de pins.
Nous nous décalons légèrement afin d’arriver sur une zone légèrement herbeuse et dégagée. N. mets en place sa longue vue. De mon côté, je m’installe et prends appui sur nos deux sacs à dos. Mais je suis en pente et n’arrive pas à me placer convenablement.
Je me déplace à nouveau vers un petit replat et tente de me mettre en place. J’arrive à bien me caler sur les sacs à dos.
La photo ci-dessous est prise depuis notre position, les animaux sont sur le versant d’en face.
Les animaux se déplacent et sont maintenant en zone dégagées. Je télémètre et mesure une distance de 360m. Je règle la tourelle balistique en conséquence. Pas de vent proche de nous, ni proche des animaux.
Je me mets en position et place le réticule sur le défaut de l’épaule du faon, je ne bouge pas d’un poil, je suis confiant.
N. me demande si je suis sûr de moi et si j’arrive à caler correctement mon réticule. Je lui réponds par l’affirmative. Il me donne donc l’autorisation de tirer.
J’arme le stetcher, ferme les yeux, me concentre et fait le vide total. Je prends 3 grandes respirations avant de bloquer celle-ci. Le réticule est en place sur le défaut de l’épaule. J’appuie doucement sur la queue de détente, le coup claque et résonne dans toute la vallée.
Le faon accuse le coup, se jette dans la pente et roule dans le tapis de rhododendrons.
Je n’en reviens pas du tir que je viens de réaliser! Je tourne la tête et voit de nouveau N. grand sourire me tendre la main et me féliciter.
Il faut maintenant aller rechercher notre proie. Dans un premier temps nous descendons et traversons la rivière.
Il faut ensuite attaquer l’escalade et on peut dire que ça pente!
Nous arrivons au faon, la balle est parfaite!
Petite sérance photo rapide car la nuit est doucement en train d’arriver.
On retourne dans la nuit jusqu’à l’hôtel et j’avoue être un peu chamboulé par cette chasse et ce tir à 360m!
Quelle journée magnifique avec le prélèvement de ce beau cerf 12 cors ce matin et de ce faon à cette distance ce soir!
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houlotte51
- Messages : 888
- Enregistré le : jeu. 16 mars 2017 09:08
- Localisation : Marne, Epernay
- Âge : 71
Re: Affût et approche goire000
Très beau reportage. C'est tout de même autre chose que sur une page Facebook.
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Reineke
- Messages : 3256
- Enregistré le : jeu. 9 mars 2017 08:58
- Localisation : Alsace Moselle
- Âge : 76
Re: Affût et approche goire000
Et voilà une journée bien remplie, félicitations et merci de nous partager ces précieux moments. 
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
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Martes
- Messages : 579
- Enregistré le : jeu. 9 mars 2017 16:16
- Localisation : Londres, Royaume-Uni
- Âge : 47
Re: Affût et approche goire000
Merci d'avoir pris le temps de raconter si bien tes aventures dans les Pyrénées, avec les photos à l'appui, et surtout félicitations! Un tir sur un animal à 360m, ce n'est pas quelque chose que je tenterais, mais je n'ai pas non plus l'occasion de m'entraîner suffisamment, certainement pas à ce genre de distances. Qu'est-ce que tu utilises comme carabine et comme munitions?
En tous cas je constate avec grand plaisir que certains recommencent à prendre le temps de bien partager leurs chasses, merci beaucoup! Il faut les encourager, sinon ils laisseront tomber. J'en sais quelque chose!
White Hunter me manque d'ailleurs...
En tous cas je constate avec grand plaisir que certains recommencent à prendre le temps de bien partager leurs chasses, merci beaucoup! Il faut les encourager, sinon ils laisseront tomber. J'en sais quelque chose!
White Hunter me manque d'ailleurs...
Bobo-rose-expat alsaco-lorrain
Re: Affût et approche goire000
Pays de sault ? cerdagne ?
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Reineke
- Messages : 3256
- Enregistré le : jeu. 9 mars 2017 08:58
- Localisation : Alsace Moselle
- Âge : 76
Re: Affût et approche goire000
Pas sûr qu'il chasse encore ! …
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
Re: Affût et approche goire000
Deuxième et dernier jour de chasse! Il me reste l’opportunité de tirer un daguet.
On part tôt et le pickup est garé en bas de la montagne. L’idée et de longer le plateau de fond de vallée sur lequel se trouve les animaux la nuit afin d’observer un éventuel daguet. Nous débutons au milieu des vaches, des Aubracs bien grasses!
Nous croisons la route d’une première harde qui remonte déjà mais il fait encore trop noir pour pouvoir identifier convenablement. Nous ne voyons pas de daguet mais un magnifique cerf qui ferme la marche. Il veille sur sa harde est s’assure que tout le monde rentre au pas vers les cimes. Toute cette petite troupe passe en crête devant nous à une quarantaine de mètres, laissant détacher leur forme comme des ombres Chinoises dans le jour qui se lève. Le spectacle est magnifique.
Nous croisons comme cela beaucoup d’animaux mais rien qui correspond à notre plan de chasse.
Plus loin, trois daguets jouent et se poursuivent. Ils ne s’arrêtent jamais et remontent dans le bois.
Nous tentons une approche et pénétrons dans la forêt de pins. Ils suivent de loin une harde avec un cerf qui brame. Malgré nos précautions, nous ne pourrons jamais les avoir à portée, les animaux remontant en permanence et plus vite que nous…
Nous continuerons d’avancer à flanc de colline dans les arbres et croiserons pas mal d’animaux, mais point de daguet!
On rentre pour l’apéro.
On part tôt et le pickup est garé en bas de la montagne. L’idée et de longer le plateau de fond de vallée sur lequel se trouve les animaux la nuit afin d’observer un éventuel daguet. Nous débutons au milieu des vaches, des Aubracs bien grasses!
Nous croisons la route d’une première harde qui remonte déjà mais il fait encore trop noir pour pouvoir identifier convenablement. Nous ne voyons pas de daguet mais un magnifique cerf qui ferme la marche. Il veille sur sa harde est s’assure que tout le monde rentre au pas vers les cimes. Toute cette petite troupe passe en crête devant nous à une quarantaine de mètres, laissant détacher leur forme comme des ombres Chinoises dans le jour qui se lève. Le spectacle est magnifique.
Nous croisons comme cela beaucoup d’animaux mais rien qui correspond à notre plan de chasse.
Plus loin, trois daguets jouent et se poursuivent. Ils ne s’arrêtent jamais et remontent dans le bois.
Nous tentons une approche et pénétrons dans la forêt de pins. Ils suivent de loin une harde avec un cerf qui brame. Malgré nos précautions, nous ne pourrons jamais les avoir à portée, les animaux remontant en permanence et plus vite que nous…
Nous continuerons d’avancer à flanc de colline dans les arbres et croiserons pas mal d’animaux, mais point de daguet!
On rentre pour l’apéro.
Re: Affût et approche goire000
Un peu au-dessus, près de Font-Romeu.
Merci! Je prends toujours beaucoup de plaisir à lire les récits des autres, autant donc faire profiter à mon tour!Martes a écrit : ↑lun. 16 oct. 2023 11:51 Merci d'avoir pris le temps de raconter si bien tes aventures dans les Pyrénées, avec les photos à l'appui, et surtout félicitations! Un tir sur un animal à 360m, ce n'est pas quelque chose que je tenterais, mais je n'ai pas non plus l'occasion de m'entraîner suffisamment, certainement pas à ce genre de distances. Qu'est-ce que tu utilises comme carabine et comme munitions?
En tous cas je constate avec grand plaisir que certains recommencent à prendre le temps de bien partager leurs chasses, merci beaucoup! Il faut les encourager, sinon ils laisseront tomber. J'en sais quelque chose!
White Hunter me manque d'ailleurs...
Côté matériel je suis avec une browning eurobolt en 7rm avec stetcher, Swarovski z6i 2,5/15x56 avec tourelle balistique réglée jusque 500m par pas de 50m. J’ai tous mes réglages notés sur un « pense bête » collé sur l’intérieur de mon protège oculaire.
Je fais du tir depuis plus de 20 ans et m’entraîne très régulièrement. Sur ma petite chasse, je me suis aménagé un pas de tir jusque 300m ou je tiens normalement un pamplemousse.
Personnellement jusque là ça ne m’intéressait pas trop de tirer à cette distance en action de chasse, préférant toujours les approches plus « rapprochées » mais j’ai ici énormément apprécié.
Effectivement, j’ai ensuite passé une bonne nuit!
Merci beaucoup!houlotte51 a écrit : ↑sam. 14 oct. 2023 21:41 Très beau reportage. C'est tout de même autre chose que sur une page Facebook.