Mézydroit a écrit : ↑sam. 9 janv. 2021 14:15
Voici ma sortie du 11 octobre.
Donc ils ont décidé de faire la montagne.
On aurait même dû la faire hier, mais c'est tellement tordu ce qui leur passe entre les oreilles que ça a même failli pas se faire du tout
Et pis moi je me suis callé le travail pour être libre hier, pas aujourd'hui
Du coup y peuvent bien bander entre eux, je posterai de mon côté, et avant midi baste ! je repars.
Mais la nuit porte conseil et une idée me vient ; vu que je dois être seul sur ma société pendant qu'ils traquent l'ubac, autant monter un bracelet chamois dans la poche.
Oui mais quelle carabine ? La kipplauf est extra pour le chamois, mais si une menée me vient, la verrou a 4 coups....
Alors ce matin je gare le 4x4 en haut la blache de G. sac de montagne, carabine, jumelles, j'ai oublié le bâton
...
Et j'attaque la grimpette, avec ce frais je vais bon pas malgré que ce n'est que ma 2ème sortie, j'effraie 4 vaches. Des chiens à lièvre bourrent à gauche sous la barre, pas la peine d'aller y jumeler , tout doit s'être relevé, au retour à vide...
C'est un sentier qui plairait, certes il y a 4 passages scabreux qui s'enjambent d'un bond, mais quand ça ne monte pas c'est plat et les cailloux sont amortis par les bouses
L'aigle me salue en s'envolant du rocher de la Bane...
Passée la Bane, la combe s'ouvre devant moi et...un visage blanc dans les genets !
C'est lui ! à 150m un bouc me toise de sa superbe.
Par le sentier des couillons du dimanche pas de raison qu'il soit affolé, j'ai soudain des ailes et gagne 50m dans le pentu.
Je vais lui sortir sous le museau quand une menée d'enfer déboule de la crête !
Envolé le chamois !
Je me place du mieux possible, espérant voir débouler les cochons qui choisissent l'autre combard...
Puis ça retourne à l'ubac, sauf le basset qui mène enragé dans un contre vallon de fayards planté.
Mais lui aussi change de société.
1/2h passe avant qu'il ne pleure à la perdue.
Je siffle et le rappelle longtemps qu'il retrouve son chemin d'aller...
Radio battue m'indique que les menées sont repassées adroit derrière moi, je n'ai plus qu'à redescendre au col pour peut-être voir kekchose.
A une patte d'oie du sentier un dernier regard en arrière, et il est là !
Mon bouc n'a pas fait 200m et s'est tapé dans les genets pour laisser passer la sarabande.
Si je parviens sous ces 2 pins noirs sans le faire lever je serais à distance de tir...
Je vérifie mes cartouches chemin faisant, place le verrou en sûreté, derrière ce virage je devrais le voir et ça peut aller trés vite.
J'entoure la sangle autour de mon bras comme appris dans les journées ADCGG.
Je me pointe sur la pointe des pieds.
Il est toujours là.
J'épaule, vise, grossissement max de 4 sur ma lunette de battue, j'imagine ce qui doit être une épaule derrière un genêt, rabat mon verrou et tire.
Il repart ! Il a sauté et il repart ! 2ème tir : il marche.
Certes pas bien vite.
Je le poursuit, il s'arrête 3ème tir précipité quand il redémarre, sans effet.
Il refait halte dernier tir et dernier souffle.
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Il est gros. Bien plus gros que je ne l'estimais !
J'en suis bêtement heureux, tellement que je lui fais la mangeure d'une branche d'érable !
Photo qui devrait plaire à WS
Je le contemple encore quelques minutes avant de m'atteler au travail salissant...
Ma 1ère balle entre à la pointe de l'épaule gauche et sort par les tripes à droite, la dernière entre par les côtes à droites et sort aussi par les tripes, mais à gauche.
Coeur intact, plus de poumons.
Une touffe de thym dans le ventre, je le rentre tout juste dans mon sac de 90 litres et subit 33kg de châtiment jusqu'au 4x4.
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