La première fois que j'ai chassé là-bas, quelque part entre 2003 et 2006, je n'étais pas vieux, il était tout jeune. Il fit chez moi l'une des plus belles chasses au chamois de mon panthéon personnel ( ici : https://blancchasseur.blogspot.com/2015 ... -2007.html). Je découvris les chasses aux grand courants, et bien plus. René, son grand-père, 86 ans est un copain aussi, qui fut marathonien, et me montra la cueillette des truffes, armé d'un chien et d'un bout de saucisson. Il n'est pas rare que trois générations participent à la même battue, c'était encore vrai ce dimanche.
J'y ai un autre beau souvenir, mon sanglier n°3 ou 4 ... environ ... en 2010.
Comme souvent à la veille d'une chasse, je me réveille dix fois. Tout ensuqué, la route, même moitié moins longue que celle du sud, 110 ou 120 km contre 240 s'est bougrement allongée des 80 km/heure et du temps qui passe. De 15 à 89 ans, nous sommes 15 environ, prêts pour une seule traque avant qu'il ne fasse trop chaud.
Perché sur le calcaire érigé du causse, mon casque amplificateur à donf, connecté au monde des traqueurs par le talkie-walkie, ma vieille Sauer 202 en 7 x 64 surmontée d'une vieille Leuleu 1.25-4 x 24, je suis prêt autant qu'on peut l'être.
C'est à la Combe Nègre, mon poste. Je pleure le vert des buis remplacé par la couleurs feuille morte de leurs squelettes assassinés par la pyrale du buis. Sous moi, visible en deux points, le chemin, en face, à moins de 100 mètres, la pente parfois dénudée de la colline, où tirer serait un bonheur.
Tout près, un chien donne, c'est l'effet casque -ou pas- et bientôt Laurent annonce que c'est lancé. La musique s'intensifie, deux tirs. Se poursuit ... deux tirs encore peut-être au même endroit, sur ma droite. Serge ? Mais pas sûr, le casque amplifie les tirs lointains et réduit les tirs proches.
Je n'ai pas vu le sanglier, un tout petit peu trop à droite sur le versant que je surveillais. Et c'était bien Serge, qui l'a présidentiellement raté. Il n'y a pas de roi dans les associations. Quatre fois.
Un casse croûte royal nous réunit ensuite.
. C'est un peu plus long, personne ne vient causer ... Alors forcément, pour être à l'heure j'ai dû inconsciemment accélérer, j'avais des huîtres à ouvrir. Et j'ai pris un éclair. Il n'y a avait pas d'orage annoncé. Je devais être à 86, en côte, le régulateur pas encore enclenché car je sortais du village. La seconde fois depuis l'ouverture au même radar ...
