Peste porcine africaine...à notre frontière

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viletalain
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par viletalain »

Le poids des mots, le choc des images!!
https://parismatch.be/actualites/societ ... re-enquete

Alain
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Mézydroit
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Mézydroit »

Niot a écrit : lun. 17 sept. 2018 21:32 c'est la fin de la chasse , entre ça et le loup.....
Je le disais sur un ton faussement concerné au correspondant LPO-zozos de ma commune "heureusement qu'il y a les loups pour contenir les sangliers et la PPA qui arrive à grands pas"
Il en était resté comme deux ronds de flan, mais je ne pensais pas être autant dans le vrai. :?

Les cervidés de toute taille risquent de susciter l'intérêt à nouveau..
BGG or 1704003
Benoît du Barrois
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Benoît du Barrois »

https://www.youtube.com/watch?v=lXbcUo5AbXI

Quasi exhaustif. Remonte dans mon estime, le gars
Kaleunt
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Kaleunt »

«Si je rencontrais demain, au coin d'une rue, l'adolescent que j'ai été, je voudrais qu'il n'ait pas à rougir de ce que je suis devenu.»

Hélie de Saint Marc
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FULIGULE
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par FULIGULE »

Benoît du Barrois a écrit : ven. 21 sept. 2018 22:34 https://www.youtube.com/watch?v=lXbcUo5AbXI

Quasi exhaustif. Remonte dans mon estime, le gars
Idem
On peut s'inquiéter de la place toujours croissante que prend l'intelligence artificielle dans notre vie quotidienne. Mais rassurons-nous, la connerie, elle, sera toujours authentique.
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Dédé 13
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Dédé 13 »

Tiens donc... :roll:
La France des chasseurs

Peste porcine :
les parcs à cochons en ligne de mire
Les médias d'outre-Quiévrain découvrent «l’importation illégale de sangliers destinés à une chasse où l’on tire beaucoup.» Et l'administration belge ne nie pas «qu’il y ait ou pas des importations illégales de sangliers.» https://www.rtbf.be/…/detail_importatio ... -de-sangli
Au cœur de la polémique, une personnalité cynégétique wallonne dément toute implication dans la dissémination du virus https://www.rtbf.be/…/detail_peste-porc ... ine-guy-ma
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Thenosh
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Thenosh »

Il y a rarement de fumée sans feu... :?
Surveille tes arrières maître goupil.....je pourrai être dans le coin 8-)
Kaleunt
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Kaleunt »

Communiqué de l'ANCGG : La peste porcine africaine à dix kilomètres des frontières françaises… Un enjeu considérable

[/b]Le 12 septembre 2018, le laboratoire national de référence belge Sciensano a confirmé la présence du virus de la peste porcine africaine (PPA) sur deux sangliers retrouvés morts dans la commune d’Etalle en Belgique, à proximité des frontières française et luxembourgeoise. Depuis 4 autres sangliers infectés ont été trouvés morts en forêt, ainsi qu’un jeune sanglier abattu pour des raisons sanitaires (faiblesse).
Compte-tenu de la vitesse de propagation de la maladie (1 à 2 km par mois par voie naturelle et potentiellement plus en cas de transport du virus par une voie humaine), la France devient susceptible d’être contaminée.
La particularité de ce virus est qu’il est extrêmement contagieux et qu’il présente un taux de mortalité très élevé en 7 à 10 jours dans la majorité des cas.
Il s’agit donc d’une maladie très contagieuse mais sur un intervalle limité dans le temps. Les clés du contrôle de cette maladie sont donc la détection puis l’élimination des animaux malades et morts suivie de la réduction des densités pour limiter la contamination.

CAUSES, MOYENS D'ACTION ET STRATEGIE

Causes d’apparition de la maladie en Belgique :
La cause accidentelle est privilégiée. La maladie a été très probablement transmise via des déchets alimentaires en provenance de pays d’Europe de l’Est infectés par la PPA et laissés sur une aire de repos sur une route à 4 voies. Les sangliers malades ont été découverts à proximité de cette aire de repos.
L’hypothèse d’une introduction volontaire s’avère improbable que ce soit pour des raisons de faisabilité ou de coût. Il faudrait en effet être allé chercher de la viande avariée en grande quantité à 2 500 km de là puis l’avoir dispersée en forêt. Toute comparaison avec une introduction volontaire du type myxomatose relève donc de l’affabulation ou de la « fake news » pour employer un anglicisme à la mode.

Moyens de lutte contre la PPA dans le cas de la faune sauvage :
Comme il n’existe ni traitement ni vaccin pour contrer la maladie, les efforts portent en priorité sur la limitation de diffusion.
Cet effort porte dans deux directions :
• Limiter la diffusion naturelle par contact entre sangliers,
• Eviter la transmission accidentelle par l’homme d’un endroit à un autre.

- Limitation de la diffusion naturelle :
Cette limitation est tout d’abord facilitée par le très fort taux de mortalité des animaux touchés : 80% meurent.
Elle doit ensuite être renforcée par l’interdiction de tout dérangement humain sur la zone suspecte. C’est ainsi que les autorités belges ont suspendu la chasse, la cueillette de champignons, le jogging ou la promenade en forêt sur les zones à risque.

- Limitation de la diffusion accidentelle :
Le virus de la PPA est capable de survivre plusieurs jours en dehors de son hôte : sanglier ou porc. Il est susceptible d’être transporté par l’homme, soit directement par la venaison ou la charcuterie, soit indirectement via des vêtements ou des chaussures souillées au contact d’un sanglier tué à la chasse et déjà infecté.
Dans le cas du foyer belge, les risques d’échange causés par des échanges ou des invitations entre chasseurs sont loin d’être négligeables. Les précautions à prendre sont décrites ci-dessous.

Stratégie générale de lutte contre la PPA en milieu sauvage :

Compte tenu de la nouveauté du phénomène en Europe occidentale et de l’absence d’un retour d’expérience validé en Europe de l’Est, il n’existe pas de stratégie absolue en la matière.

- Phase d’observation :
Lorsqu’un cas de PPA est détecté en milieu sauvage, la première opération porte sur les actions suivantes :
• Définir un périmètre de sécurité sur un rayon de 15 à 20 km (dans le cas belge d’aujourd’hui : 60 000 ha),
• Limiter drastiquement la fréquentation humaine sur ce secteur (suspension des activités de loisirs voire professionnelles),
• Rechercher activement les animaux infectés pour les signaler et les faire transporter à l’équarrissage.

Un périmètre d’observation supplémentaire est défini pour identifier des cas qui pourraient survenir plus loin. Dans le cas actuel, 100 communes françaises des Ardennes, Meuse et Meurthe et Moselle ont été mises en observation renforcée (chasse suspendue) tandis que le reste de ces départements a été placé en observation (chasse maintenue).

- Phase de reprise :
A l’issue de cette première phase d’une durée de l’ordre de trois semaines, une reprise des activités humaines sera étudiée.
La décision dépendra du développement ou de l’extinction de la maladie du fait de la mortalité générale. Les autorités sont naturellement conscientes du dilemme : ne pas chasser risque de faire progresser les dégâts agricoles et handicaper les cultivateurs, chasser risque d’accélérer la propagation de la maladie et mettre en péril les éleveurs.

- Réduction des densités :
Les fortes densités de sangliers sont à l’évidence un facteur de propagation très rapide de la maladie.
Plus que jamais le contrôle des populations apparait comme un enjeu décisif pour les chasseurs. Cette réduction préventive apparait indispensable. Les procédés artificiels (nourrissage intensif et lâchers) doivent impérativement cesser, être interdits et être sanctionnés.
La PPA s’installe comme un événement majeur et durable qui va marquer le paysage cynégétique dans les années à venir. Il s’agit là d’un rendez-vous majeur entre les chasseurs et la société qui peut valoriser la chasse ou au contraire la discréditer.

PRECAUTIONS ET PREVENTION

Précautions générales dans un pays contaminé ou susceptible de l’être (cas de la France) :
La surveillance évènementielle est primordiale : il s’agit de détecter les animaux malades ou morts et de signaler leur présence au réseau SAGIR (http://www.oncfs.gouv.fr/Reseau-SAGIR-ru105). Les antennes départementales de l’ONCFS sont les premiers interlocuteurs. En aucun cas il ne faut manipuler les animaux suspects. Les signes observés sur les animaux malades sont les suivants : abattement, paralysie des membres postérieurs, diarrhée hémorragique, vomissement, lésion de peau.
En présence d’un animal mort ou malade, il convient d’adopter les précautions suivantes :
• ne pas manipuler l’animal,
• ne plus utiliser de chiens,
• après la chasse, se laver les mains avec de l’eau et du savon,
• laver les vêtements portés au cours de la chasse à haute température (minimum 60 °C),
• nettoyer et désinfecter les bottes ainsi que tout le matériel qui a été en contact avec des sangliers, des déchets de sangliers ou avec le sol de lieux à risque où les carcasses ont été collectées et éviscérées,
• nettoyer les véhicules qui ont participé à la chasse, sans oublier les pneus et l’intérieur des véhicules,
• ne pas ramener des carcasses, des parties de carcasses ou des trophées de sangliers,
• après avoir participé à une chasse ou avoir eu un contact avec un sanglier, interdiction de pénétrer dans une exploitation porcine et d’avoir des contacts avec des porcs domestiques dans les 72 h suivant le retour.

Précautions sur le front d’avancement de la maladie :
En priorité, il est impératif de respecter les arrêtés préfectoraux. Les précautions générales sont à suivre à la lettre.
La chasse du grand gibier devient souvent interdite y compris pour les cervidés ; le principal objectif de cette mesure est de limiter le brassage des animaux pour éviter de déplacer des animaux malades et étendre la zone de contagion. De la même manière, toute activité pouvant déclencher un mouvement des animaux peut devenir interdite (promeneurs, ramasseurs de champignons, chasse du petit gibier). Des équipes sanitaires de repérage et d’élimination des cadavres sont mises en place.
Le domaine vital du sanglier est de 500 à 2 000 ha pour les femelles et jeunes et de 1 500 à 10 000 ha pour les mâles adultes. En conséquent, la mise en place d’un périmètre d’au moins 20 km autour d’un foyer est souvent adoptée.

Précautions en amont du front d’avancement de la maladie :
La réduction des densités est une priorité mais l’objectif n’est pas une éradication. Des battues administratives peuvent être mises en place ; elles sont réalisées sans chiens pour limiter la contamination par l’intermédiaire des chiens et le brassage des animaux. Plus laborieux, l’affut est une alternative pour limiter le mouvement des animaux. Le piégeage est réalisable sur les zones non chassables mais cette technique permet difficilement la capture des adultes.

Précautions pour le chasseur voyageant dans des pays infectés :
Se déplacer pour chasser dans un pays infecté (pays de l’Est de l’Europe et maintenant la Belgique) est fortement déconseillé. Si cela est réalisé, il convient de respecter les précautions générales citées précédemment.

Gérard BEDARIDA, Dr Matthieu COUSTY
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Hélie de Saint Marc
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Chuck
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Re: Peste porcine africaine...à notre frontière

Message par Chuck »

"FNC" a écrit :Chers amis chasseurs de France,

Il y a maintenant quelques jours que la fièvre porcine africaine a fait son apparition en Belgique, à quelques kilomètres de la frontière française. L'arrivée possible, sur le sol français, d'une telle maladie est une épée de Damoclès pour la filière porcine et le monde agricole en général, mais aussi pour toute la chasse française !

Nous avions déjà un problème important à gérer avec une population de sangliers en constante augmentation au niveau national, mais aujourd'hui l'heure est bien plus grave !

Avec cette population de plus d'un million d'animaux, et une enveloppe de dégâts de plus de 60 millions d'euros, nous sommes dans une situation des plus délicates. Ne pas le reconnaître nous attribuerait une part de responsabilité importante vis à vis des éleveurs de porcs, mais aussi vis-à-vis de l'avenir de la chasse du grand gibier en France.

Je sais, comme je le dis régulièrement, que les reproches que nous essuyons à ce sujet ne sont pas à mettre entièrement à notre actif ! La complexité de chasser sur certains territoires, comme l'augmentation constante des zones non chassées, posent un certain nombre de problèmes récurrents pour de nombreux chasseurs français. Les reproches faciles de certains, sur notre soi-disant inefficacité dans la gestion de cette espèce, me laissent de marbre, tout comme vous ! Le temps n'est plus aujourd'hui au débat d'idées avec qui que ce soit, mais il est par contre urgent d'assumer pleinement notre rôle de sentinelle de la nature, comme celui d'acteur majeur des équilibres de la grande faune.

Si la majorité des chasseurs de sanglier ne se sentiront pas concernés, à juste titre, par mes propos, il y en a également d'autres qui vont devoir accepter une remise en cause de leur façon de chasser, pour ne pas porter sur leurs épaules la propagation de la maladie, qui entraînerait la disparition totale des sangliers du territoire national, comme c'est déjà le cas dans certaines régions de l'Est de l'Europe.

Évidemment nous allons appliquer les règles de biosécurité strictes dans tous les territoires, mais cela ne peut suffire !

Je vous rappelle que 85 % des dégâts en France, se concentrent sur seulement 15 % de nos communes. C'est donc là également que nous avons souvent de grosses concentrations de sangliers, très propices au développement de la maladie.

C'est pour toutes ces raisons que je demande aux chasseurs de France d'appliquer des prélèvements soutenus, là où il est urgent de le faire. Je n'ai pas besoin de montrer du doigt tel ou tel territoire, ou d'accuser tel ou tel responsable de chasse pour une gestion qui manque de flexibilité, mais chacun doit, en son âme et conscience, savoir ce qu'il doit faire. Dans certaines chasses, nous devrons tirer sans distinction d'âge, de sexe et de poids, et mettre un terme immédiatement à toutes les sanctions financières ou autres en cas d'erreurs de tir.

Nous devons fortement prélever cette année et l'année prochaine, Il y va cette fois ci de l'avenir de toute la chasse française !

Je sais que nous ne sommes pas responsables de l'arrivée de cette maladie, mais ne facilitons pas sa propagation par des populations de sangliers non maîtrisées.

Il reste par contre un dernier point, qui concerne l'agrainage ! Dans une telle situation de crise, il est primordial de maintenir un agrainage constant et nourri, pour éviter que les animaux ne soient tentés par de trop grands déplacements pour se nourrir, et également pour faciliter les prélèvements. J'insiste sur ce point, même s'il ne fera pas l'unanimité chez les représentants de l'Etat et du monde agricole, mais je ferai une démarche nationale en ce sens auprès du ministre de l'Agriculture.

Pour un président de FNC, je sais que le risque de voir arriver cette maladie représentera probablement la crise la plus difficile qu'il me faudra gérer. Je suis sûr aussi que chacun d'entre vous est parfaitement conscient de la gravité de la situation.

C'est donc ensemble, avec du bon sens et des efforts significatifs, que nous sauverons l'avenir de la chasse française ! Soyons unis et responsables collectivement.

Je sais que je peux compter sur vous pour relever ce nouveau défi !

Amitiés en St Hubert

Willy Schraen

Président de la FNC
Quo qum que ferar erectus -BGG-or : 037511
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