Alisier
Re: Alisier
Ah non alors !! Un marseillais, un vrai, aurait dit 55 kg.
- Reineke
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Re: Alisier
Salut Eric, d'abords mes meilleurs voeux.
Je ne suis pas de Marseille, mais de Vouvray, si tu connais le pinard tu dois savoir ou c'est ! …
Il est vrai que cette photo est bizarre peut être à cause de la neige sur laquelle l'animal a été traîné sur une cinquantaine de mètres ou/et de la maladresse du photographe (B) à qui j'avais subtilisé la place.
Pourtant il n'est pas jaloux, d'ailleurs il aurait pu tirer avant qu'ils m'arrivent dans le dos.
Sur la photo ci-dessous la grosse fait presque 90Kg et, celui que j'ai tiré, est représenté par une flèche, et je suis sûr qu'il m'appartient puisque je lui ai percé l'oreille gauche, une vielle habitude qui ne me sert plus à rien.
A savoir que je suis en Lorraine Ouest donc dans la France de l'intérieure et la pesée se fait animal plein.
En plus nous somme en zone rouge et les sangliers ont la particularité d'être dense.
Il y a une vingtaine d'année à l'époque des amendes, je me suis fait avoir quelques fois…
Et puis ce n'est pas moi qui l'ai pesé, je ne fais que répéter ce que l'homme de l'art m'a dit, alors 40 ou 45 n'a à mes yeux que peu d'importance. Comme le dit le slogan du Club du Fauve de Bretagne < Chasse d'abord >.
A+
Je ne suis pas de Marseille, mais de Vouvray, si tu connais le pinard tu dois savoir ou c'est ! …
Il est vrai que cette photo est bizarre peut être à cause de la neige sur laquelle l'animal a été traîné sur une cinquantaine de mètres ou/et de la maladresse du photographe (B) à qui j'avais subtilisé la place.
Pourtant il n'est pas jaloux, d'ailleurs il aurait pu tirer avant qu'ils m'arrivent dans le dos.
Sur la photo ci-dessous la grosse fait presque 90Kg et, celui que j'ai tiré, est représenté par une flèche, et je suis sûr qu'il m'appartient puisque je lui ai percé l'oreille gauche, une vielle habitude qui ne me sert plus à rien.
A savoir que je suis en Lorraine Ouest donc dans la France de l'intérieure et la pesée se fait animal plein.
En plus nous somme en zone rouge et les sangliers ont la particularité d'être dense.
Il y a une vingtaine d'année à l'époque des amendes, je me suis fait avoir quelques fois…
Et puis ce n'est pas moi qui l'ai pesé, je ne fais que répéter ce que l'homme de l'art m'a dit, alors 40 ou 45 n'a à mes yeux que peu d'importance. Comme le dit le slogan du Club du Fauve de Bretagne < Chasse d'abord >.
A+
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
- Reineke
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Re: Alisier
Bon bah … J'espérai vous faire part d'exploit, mais rien n'y fait !… Saint Hubert m'oublie.
Début novembre direction les contreforts du Donon sur les terres de notre ami Martes.
Une belle troupe de suidé nous a fait un pied de nez, sauf un petit mâle tué par mon voisin.
Un tableau honorable accompagné de petits cervidés. <je n'ai rien vu>
Alors quelques jours plus tard nous sommes montés au sommet vers les 900m…
Mes deux voisins de droite tirent sur des sangliers et les deux de gauche aussi.
Résultat deux suidés morts dont un magnifique Keiler. Comme quoi on peut être vieux et beau… <je n'ai rien vu>
Donc je suis descendu en plaine sur les bords du Rhin.
Mes deux voisins de droite tirent sur des sangliers et les trois de gauche aussi.
Résultat quatre sangliers, malheureusement trois laies et une bête rousse. <je n'ai rien vu>
Il fallait réparer cette injustice, retourner en zone rouge à l'Ouest de la Lorraine. 5h de route pour 5h de chasse.
Le matin un Keiler est passé de vie à trépas et une demi-douzaine de suidés l'après midi accompagné de quelques chevreuils.
<je n'ai rien vu>
Si en fait j'ai vu… Les feuilles du chemin. Mon pied s'est coincé sous une branche dissimulée sous les feuilles et je me suis retrouvé la gueule dedans. Lunette de l'arme pleine de boue, sac à dos ouvert, ce matin les douleurs sont un peu plus vives, le poignet, l'épaule, le pied. et <je n'ai rien vu>
Ma chute était sûrement prémonitoire car il y a trois ans pratiquement le même jour, j'étais au même endroit et échangé une dernière parole avec mon ami. Il est mort d'une crise cardiaque deux heures après avoir fait un doublé de sanglier.
Repose en paix mon ami et j'espère que nous pourrons refaire un jour des recherches ensemble...
Début novembre direction les contreforts du Donon sur les terres de notre ami Martes.
Une belle troupe de suidé nous a fait un pied de nez, sauf un petit mâle tué par mon voisin.
Un tableau honorable accompagné de petits cervidés. <je n'ai rien vu>
Alors quelques jours plus tard nous sommes montés au sommet vers les 900m…
Mes deux voisins de droite tirent sur des sangliers et les deux de gauche aussi.
Résultat deux suidés morts dont un magnifique Keiler. Comme quoi on peut être vieux et beau… <je n'ai rien vu>
Donc je suis descendu en plaine sur les bords du Rhin.
Mes deux voisins de droite tirent sur des sangliers et les trois de gauche aussi.
Résultat quatre sangliers, malheureusement trois laies et une bête rousse. <je n'ai rien vu>
Il fallait réparer cette injustice, retourner en zone rouge à l'Ouest de la Lorraine. 5h de route pour 5h de chasse.
Le matin un Keiler est passé de vie à trépas et une demi-douzaine de suidés l'après midi accompagné de quelques chevreuils.
<je n'ai rien vu>
Si en fait j'ai vu… Les feuilles du chemin. Mon pied s'est coincé sous une branche dissimulée sous les feuilles et je me suis retrouvé la gueule dedans. Lunette de l'arme pleine de boue, sac à dos ouvert, ce matin les douleurs sont un peu plus vives, le poignet, l'épaule, le pied. et <je n'ai rien vu>
Ma chute était sûrement prémonitoire car il y a trois ans pratiquement le même jour, j'étais au même endroit et échangé une dernière parole avec mon ami. Il est mort d'une crise cardiaque deux heures après avoir fait un doublé de sanglier.
Repose en paix mon ami et j'espère que nous pourrons refaire un jour des recherches ensemble...
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- Jeandela
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Re: Alisier
J’espère que les douleurs s’estomperont vite.
Si un jour nous avons la chance de chasse ensemble j’espère être placé à ta droite ou à ta gauche
Si un jour nous avons la chance de chasse ensemble j’espère être placé à ta droite ou à ta gauche
"On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l'on se rend compte qu'on n'en a qu'une." Confucius
Re: Alisier
On peut se donner la main, ou fonder le club des poissards.
- Martes
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Re: Alisier
Ah ben ce sont des forets sombres ou on ne voit pas bien loin en general, il faut de la chance aussi bien que du talent. Enfin je dis ca, mais je n'ai jamais chasse le grand gibier en battue... En tout cas j'espere que tu te remettras vite de tes blessures. Mais il ne faut pas desesperer: entre Aout 2019 et Decembre 2021 j'ai fait 10 sorties a l'approche dont je suis rentre bredouille. Enfin en Mars 2022 cette sequence deprimante s'est interrompue. Mais il y a des moments comme ca...
Bobo-rose-expat alsaco-lorrain
- Reineke
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Re: Alisier
Bon ça va le faire car dimanche je vais sur les bords de l'Ill dans le Bas-Rhin… De l'espoir naît l'action
Samedi dernier j'étais chez moi, enfin chez eux puisque je suis un Hasebock, là ou Mitterrand & Kohl se sont rencontrés pour discuter des " Malgré nous…".
C'était une belle époque cynégétique, aujourd'hui c'est le désert, l'ONF a exterminé les grands cervidés et réduit les suidés à la portion congrue. <Je n'ai rien vu>
Dimanche j'ai contourné ce magnifique massif par le nord pour me retrouver à l’ouest en M&M. Posté en haut de la traque sur un grand et large chemin avec un vent à décorner les cocus j’ai pu observer mes premiers animaux, des grands cervidés…
Les consignes étaient simples, tirer d’abord la bichette (pour ceux qui connaissent) ou le faon et le cerf C1.
En tant qu’invité je suis toujours étriqué entre mon désir de ne pas tirer sur ces animaux et la nécessité pour le patron de faire le plan exigé par l’administration incompétente…
Une cellule familiale se défile devant moi à une cinquantaine de mètre juste sur la cassure, elle va en direction de GG loin sur ma droite. Elle le prend au vent et revient vers moi puis retourne pour passer le chemin exactement entre nous, en haut de la bute elle s’arrête un instant pour regarder mon ami qui n’a rien vu de la scène. Quant à moi (ce qui m’arrange) je ne peux pas tirer à cause de l’angle trop faible, une vingtaine de degrés.
Trente minutes plus tard je vois une autre cellule, biche, faon et bichette sur ma gauche, elle vient droit sur moi à cause d’une pile de grume sur le bord du chemin qui gêne la voie naturelle.
Arrivé à 25m la biche s’arrête et me regarde, je ne bouge pas d’un cil, mais j’ai le vent dans le dos…
La cellule fait demi-tour pour rentrer dans la traque, la bichette sera ratée par mon contre voisin.
Une dizaine de cervidé a été levée pour un seul faon au tableau et une demi-douzaine de balle tirée.
Je ne rapporterai qu’une seule chose de ce week-end…
La crève ! …
Samedi dernier j'étais chez moi, enfin chez eux puisque je suis un Hasebock, là ou Mitterrand & Kohl se sont rencontrés pour discuter des " Malgré nous…".
C'était une belle époque cynégétique, aujourd'hui c'est le désert, l'ONF a exterminé les grands cervidés et réduit les suidés à la portion congrue. <Je n'ai rien vu>
Dimanche j'ai contourné ce magnifique massif par le nord pour me retrouver à l’ouest en M&M. Posté en haut de la traque sur un grand et large chemin avec un vent à décorner les cocus j’ai pu observer mes premiers animaux, des grands cervidés…
Les consignes étaient simples, tirer d’abord la bichette (pour ceux qui connaissent) ou le faon et le cerf C1.
En tant qu’invité je suis toujours étriqué entre mon désir de ne pas tirer sur ces animaux et la nécessité pour le patron de faire le plan exigé par l’administration incompétente…
Une cellule familiale se défile devant moi à une cinquantaine de mètre juste sur la cassure, elle va en direction de GG loin sur ma droite. Elle le prend au vent et revient vers moi puis retourne pour passer le chemin exactement entre nous, en haut de la bute elle s’arrête un instant pour regarder mon ami qui n’a rien vu de la scène. Quant à moi (ce qui m’arrange) je ne peux pas tirer à cause de l’angle trop faible, une vingtaine de degrés.
Trente minutes plus tard je vois une autre cellule, biche, faon et bichette sur ma gauche, elle vient droit sur moi à cause d’une pile de grume sur le bord du chemin qui gêne la voie naturelle.
Arrivé à 25m la biche s’arrête et me regarde, je ne bouge pas d’un cil, mais j’ai le vent dans le dos…
La cellule fait demi-tour pour rentrer dans la traque, la bichette sera ratée par mon contre voisin.
Une dizaine de cervidé a été levée pour un seul faon au tableau et une demi-douzaine de balle tirée.
Je ne rapporterai qu’une seule chose de ce week-end…
La crève ! …
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire
Re: Alisier
Merci pour le récit... Et bonne chance pour dimanche...
Re: Alisier
Beaux récits, merci .... la chance est une mauvaise copine, mais à force de la provoquer, elle finit par venir .... courage !
- Reineke
- Messages : 3316
- Enregistré le : jeu. 9 mars 2017 08:58
- Localisation : Alsace Moselle
- Âge : 77
Re: Alisier
Bon alors je l’ai provoqué mais ! …
L’histoire commence la veille lors d’une séance de nettoyage au Kärcher de la coupe du tracteur. Un retour de boue glisse sous mes lunettes et m'astique l’œil, le droit bien sur…
Le lendemain matin à grand renfort de lavage ophtalmique ça fera bien l’affaire à condition qu’il n’y ait pas trop de vent.
(De toute façon il faudra bien un coupable).
La météo est sympa soleil en hauteur avec juste un peu de gel, puis de la brume sur la plaine d’Alsace. L’heure de route se passe sans encombre, à l’arrivée le café de bienvenue puis le discours du Président. D’abord les consignes de sécurité puis celles des prélèvements potentiels sont données avec force détail et précision. Tous les sangliers en évitant si possible la bête de tête surtout si elle est suitée, tous les chevreuils en évitant les brocards aujourd’hui décoiffés. Quant aux renards je vous remercie de les laisser courir…
Cette abstention est devenue une mode, elle a commencé avec les agriculteurs, puis les forestiers afin de laisser des prédateurs aux souris et autres musaraignes. Puis cela a été un prétexte repris par les présidents de chasse afin d’avoir la connaissance de l’emploi des projectiles tirés.
Nous sommes partis à quatre et j’aurai le mirador de battue N°2 près de la route très passagère. Comme nous sommes au milieu du dispositif nous ne bougerons pas de place pendant un peu plus de trois heures. Juste la nécessité de se retourner en fonction de la zone de drücken. Les trois premiers postes sont excellents mais il nous est bien sûr interdit de tirer vers la route.
La première heure se passe sans annonce de suidé, juste un chevreuil adulte non identifié est passé à une vitesse démente entre mon voisin et moi. Puis l’énorme renard (mâle) est venu me rendre visite, ça fait deux fois que je le mets dans ma lunette, mais les consignes doivent être respectées…
La deuxième heure est largement passée et nous n’avons entendu que deux tirs à l’autre bout du territoire qui seront sans aucun résultat. Puis tout se précipite à la vitesse de l’éclair, d’abord j’aperçois un truc furtif dans le mur de brindilles et de régénération.
Un chevreuil version TGV passe à une quinzaine de mètres sur ma gauche entre la route et mon poste, une grosse chevrette (sûrement vieille et territoriale).
Elle rentre devant moi dans les verges d’or (Solidago, Asteraceae), l’arme tourne en swing accéléré rattrape l’animal dans le début de ma zone de tir et le coup part d’instinct.
Je n’ai pas aperçu de fuite, brièvement quelques herbes ont bougé. J’étais dans la bête mais dans la zone arrière…
Une demi-heure plus tard je descends de mon piédestal et vais à la rencontre de mon « réussissement » qui se transforme vite en blessure d’amour propre.
L’histoire commence la veille lors d’une séance de nettoyage au Kärcher de la coupe du tracteur. Un retour de boue glisse sous mes lunettes et m'astique l’œil, le droit bien sur…
Le lendemain matin à grand renfort de lavage ophtalmique ça fera bien l’affaire à condition qu’il n’y ait pas trop de vent.
(De toute façon il faudra bien un coupable).
La météo est sympa soleil en hauteur avec juste un peu de gel, puis de la brume sur la plaine d’Alsace. L’heure de route se passe sans encombre, à l’arrivée le café de bienvenue puis le discours du Président. D’abord les consignes de sécurité puis celles des prélèvements potentiels sont données avec force détail et précision. Tous les sangliers en évitant si possible la bête de tête surtout si elle est suitée, tous les chevreuils en évitant les brocards aujourd’hui décoiffés. Quant aux renards je vous remercie de les laisser courir…
Cette abstention est devenue une mode, elle a commencé avec les agriculteurs, puis les forestiers afin de laisser des prédateurs aux souris et autres musaraignes. Puis cela a été un prétexte repris par les présidents de chasse afin d’avoir la connaissance de l’emploi des projectiles tirés.
Nous sommes partis à quatre et j’aurai le mirador de battue N°2 près de la route très passagère. Comme nous sommes au milieu du dispositif nous ne bougerons pas de place pendant un peu plus de trois heures. Juste la nécessité de se retourner en fonction de la zone de drücken. Les trois premiers postes sont excellents mais il nous est bien sûr interdit de tirer vers la route.
La première heure se passe sans annonce de suidé, juste un chevreuil adulte non identifié est passé à une vitesse démente entre mon voisin et moi. Puis l’énorme renard (mâle) est venu me rendre visite, ça fait deux fois que je le mets dans ma lunette, mais les consignes doivent être respectées…
La deuxième heure est largement passée et nous n’avons entendu que deux tirs à l’autre bout du territoire qui seront sans aucun résultat. Puis tout se précipite à la vitesse de l’éclair, d’abord j’aperçois un truc furtif dans le mur de brindilles et de régénération.
Un chevreuil version TGV passe à une quinzaine de mètres sur ma gauche entre la route et mon poste, une grosse chevrette (sûrement vieille et territoriale).
Elle rentre devant moi dans les verges d’or (Solidago, Asteraceae), l’arme tourne en swing accéléré rattrape l’animal dans le début de ma zone de tir et le coup part d’instinct.
Je n’ai pas aperçu de fuite, brièvement quelques herbes ont bougé. J’étais dans la bête mais dans la zone arrière…
Une demi-heure plus tard je descends de mon piédestal et vais à la rencontre de mon « réussissement » qui se transforme vite en blessure d’amour propre.
La peur et l'angoisse sont les pires poisons que l'esprit peut produire